Une bonne vidéo pour interroger les jeunes asthmatiques.

vendredi 11 avril 2003 par Dr Alain Thillay2251 visites

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Une bonne vidéo pour interroger les jeunes asthmatiques.

Une bonne vidéo pour interroger les jeunes asthmatiques.

vendredi 11 avril 2003, par Dr Alain Thillay

Dans les études de questionnaire, la grande interrogation est leur validité. Ces questionnaires doivent être adaptés aux caractéristiques de l’échantillon. Qu’en est-il d’un questionnaire explicatif par vidéo faisant démonstration des signes de l’asthme ?

Concordance entre questionnaire écrit et questionnaire vidéo pour comparer les symptômes de l’asthme dans l’étude ISAAC. : Crane J, Mallol J, Beasley R, Stewart A, Asher MI ; International Study of Asthma and Allergies in Childhood Phase I study group. Wellington Asthma Research Group, Dept of Medicine, School of Medicine, Wellington, New Zealand. crane@wnmeds.ac.nz dans Eur Respir J 2003 Mar ;21(3):455-61

La phase un de l’étude ISAAC (International Study of Asthma and Allergies in Childhood) a permis de connaître la prévalence des symptômes d’asthme, de rhinite et d’eczéma.

Dans les 99 centres répartis dans 40 pays, un peu plus de 317000 enfants, âgés de 13 à 14 ans, ont complété un questionnaire vidéo montrant la symptomatologie asthmatique.

Cette première séquence du questionnaire vidéo a été comparée au questionnaire écrit d’ISAAC dont les questions s’orientaient sur les sibilants afin d’explorer les variations dans la concordance et la contribution de chaque questionnaire sur la prévalence des sibilants par centre, par région et langue.

En général, les réponses au questionnaire vidéo donnaient une plus faible prévalence que le questionnaire écrit et les réponses étaient étroitement corrélées.

La proportion globale de concordance était élevée, moyenne 0,89, mais contrebalancée par une bonne concordance négative mais une faible concordance positive.

Le risque corrigé à l’aide du coefficient kappa de Cohen, était généralement bas, avec seulement 20 centres ayant un kappa >0,4.

La contribution pour chacun des questionnaires concernant la prévalence des sibilants variait aussi d’un centre à l’autre et suggère que les questions écrites sur les sibilants soient variablement comprises et interprétées par ces jeunes de 13 à 14 ans.

Les comparaisons internationales des sifflements thoraciques et de cette présentation audiovisuelle suggère que les adolescents interprètent différemment les questions sur les sifflements thoraciques à partir de la présentation audiovisuelle et que ces interprétations ont des variations d’un centre à l’autre.

Cette relation et l’interprétation des ces deux présentations des symptômes, audiovisuelle et écrite, requièrent plus d’études pour avoir une meilleure valeur prédictive de l’asthme.


Cette étude semble montrer que lorsqu’on interroge des adolescents sur les symptômes asthmatiques à l’aide d’une vidéo montrant ces différents signes cliniques, la prévalence des symptômes est moins élevée comparativement à un groupe répondant à un questionnaire écrit.

La concordance entre ces deux types de questionnaires est bonne dans la négative (absence de symptomatologie) mais faible dans la positivité (présence de la symptomatologie).

De plus, l’étude montre de grandes variations d’un pays à l’autre, d’un centre à l’autre, donc pour simplifier, un manque d’homogénéité des résultats.

Le moins que l’on puisse dire c’est que la méthode des questionnaires n’est pas fiable dans les études de prévalences des symptômes de l’asthme.

Le questionnaire idéal reste donc à découvrir.

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