IgG anti-micro-organismes dans la pathologie atopique chez des adultes danois : l’Étude sur les Allergies de Copenhague (the Copenhagen Allergy Study). : Linneberg A, Ostergaard C, Tvede M, Andersen LP, Nielsen NH, Madsen F, Frolund L, Dirksen A, Jorgensen T. Centre for Preventive Medicine, Glostrup University Hospital, Denmark dans J Allergy Clin Immunol 2003 Apr ;111(4):847-53
– INTRODUCTION.
* La séropositivité aux micro-organismes des aliments et oro-fécaux (virus de l’hépatite A, Helicobacter pylori et toxoplasme gondii), qui est considérée comme un marqueur d’une mauvaise hygiène, a été retrouvée associée à une faible prévalence de l’atopie.
* A l’inverse, la colonisation du tube digestif par Clostridium difficile, bactérie au potentiel intestinal pathogène, chez le petit enfant pourrait être associée à une haute prévalence de l’atopie.
– OBJECTIF. L’objectif de cette étude était de rechercher l’association entre l’atopie et l’exposition à 2 groupes de micro-organismes alimentaires et orofécaux :
* 1) marqueurs d’une mauvaise hygiène et
* 2) bactéries intestinale pathogènes.
– MÉTHODES.
* Il s’agissait d’une étude de population en section croisée, d’individus vivant à Copenhague, Danemark, âgés de 15 à 69 ans, qui a été pratiquée de 1990 à 1991.
* L’atopie était définie par un résultat positif au moins pour des IgE spécifiques de 6 aéroallergènes.
* L’exposition aux micro-organismes était évaluée par la présence d’IgG anti-micro-organismes.
– RESULTATS.
* La séropositivité à 2 ou 3 marqueurs d’une mauvaise hygiène (virus de l’hépatite A, H. pylori et T. gondii) était associée à une faible prévalence de l’atopie.
* Alors que la séropositivité à 2 ou 3 bactéries intestinales pathogènes (C. difficile, Camphylobacter jejuni et Yersinia enterocolitica) était associée à une haute prévalence de l’atopie.
– CONCLUSION.
* L’exposition aux marqueurs d’une mauvaise hygiène était associée à une prévalence faible de l’atopie, alors que l’exposition à des bactéries intestinales pathogènes était associée à une prévalence haute de l’atopie.
* Ces constatations vont dans le sens de l’hypothèse qui suggère que différents groupes de micro-organismes alimentaires et orofécaux puissent avoir des effets différents sur le risque atopique.