Les infections dans l’enfance protègent-elles du risque allergique ?

mardi 1er juillet 2003 par Dr Alain Thillay1530 visites

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Les infections dans l’enfance protègent-elles du risque allergique ?

Les infections dans l’enfance protègent-elles du risque allergique ?

mardi 1er juillet 2003, par Dr Alain Thillay

Des études suggèrent qu’une moindre exposition aux maladies infectieuses infantiles augmente le risque d’expression des manifestations de l’atopie. Cette étude de questionnaire associé à la mesure des IgE totales sériques chez de jeunes étudiants universitaires tentent de vérifier cette hypothèse.

Association entre infections et symptômes de manifestations d’atopie. Résultats d’une étude en sections croisées parmi des étudiants universitaires de première année en Allemagne et en Espagne. : W. Uter1, C. Stock2, A. Pfahlberg3, F. Guillén-Grima3, I. Aguinaga-Ontoso3, C. Brun-Sandiumenge3, A. Krämer2 1Department of Medical Informatics, Biometry and Epidemiology, University of Erlangen-Nürnberg, Erlangen, Germany ; 2Department of Public Health Medicine, University of Bielefeld, Germany ; 3Department of Health Sciences, Universidad Publica de Navarra, Pamplona, Spain dans Allergy 58 (7), 580-584

 CONTEXTE. Cette étude évalue l’hypothèse qu’une diminution de l’exposition aux maladies infectieuses de l’enfance est associée aux manifestations de l’atopie.

 METHODES. Il s’agit d’une étude en sections croisées pratiquée parmi 1368 étudiants universitaires allemands et espagnols entre 1997 et 1999, incluant les données recueillies par un auto-questionnaire et des tests sériques.

 RESULTATS.
* Nous n’avons pas observé d’association entre l’apparition des manifestations et l’hépatite A, l’infection à Helicobacter pylori et l’infection à herpes génital simplex, dans le cadre d’une analyse logistique de régression ajustée en fonction des facteurs de confusion (centre, sexe, tabagisme, éducation parentale).
* A contrario, la vaccination contre l’hépatite B était associée avec une diminution du risque pour la rhinite et le taux d’IgE totales sériques supérieur à 100 U/ml.
* Réciproquement, la séropositivité à l’antigène HBc était significativement associée à un taux élevé d’IgE totales sériques.

 CONCLUSIONS. Notre étude confirme partiellement et est en contradiction partielle avec les hypothèses précédemment émises concernant le rôle des infections considérées. L’observation d’une diminution du risque chez les personnes vaccinés par le vaccin de l’hépatite B justifie plus d’investigations prospectives.


Malheureusement, cette étude ne montre absolument rien.

En effet, il s’agit d’une étude de questionnaire, nous connaissons les faiblesses de ce genre d’investigation.

Et ce qui est beaucoup moins pardonnable, c’est de prendre comme critère du terrain atopique, le taux d’IgE totales sériques, méthode peu spécifique et peu sensible.

Lorsque l’on veut connaître la proportion d’allergiques dans une population, on soumet les sujets à des tests cutanés à lecture immédiate concernant les aéroallergènes les plus courants. On estime que lorsqu’il y a un ou deux tests positifs, le terrain atopique est patent. On peut ensuite confirmer par des CAP RAST.

Pour les IgE totales sériques, il faut se souvenir que 20% des allergiques ont un taux normal, et, que 20% des sujets non allergiques ont des IgE totales sériques élevées.

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