Les preuves d’une exposition sous forme inhalée des allergènes alimentaires : Roberts G, Lack G. Paediatric Respiratory Medicine, Royal London Hospital, Whitechapel, London. dans Curr Opin Allergy Clin Immunol. 2003 Jun ;3(3):211-5.
Cette revue fait le point sur l’importance en clinique de le voie inhalée dans l’allergie alimentaire.
– Données récentes :
* Chez l’enfant, les auteurs ont démontré que les allergènes alimentaires pouvaient induire à la fois une réaction immédiate et une réaction retardée bronchique lors de test de provocation en double aveugle contre placebo.
* De plus, des taux d’allergènes alimentaires dans l’air, ayant un rôle en clinique, ont été mesurés dans des prélèvements d’air ambiant.
– Sommaire :
* Il est bien connu que l’ingestion d’allergènes alimentaires peut entraîner fréquemment des manifestations respiratoires et que le mécanisme du décès lors des accidents anaphylactiques est habituellement un bronchospasme sévère. Le mécanisme par lequel l’ingestion de l’aliment entraîne un spasme bronchique n’est pas clair.
* Mais il y a de nombreuses publications sur des réactions bronchiques lors de l’administration d’allergènes alimentaires sous forme aérosol. Dans l’industrie alimentaire ce problème a été particulièrement étudié.
* De ces travaux il est possible d’extrapoler une estimation de la prévalence théorique de l’asthme secondaire à l’inhalation d’allergènes alimentaires. Avec 10% d’adulte ayant un asthme professionnel et 10% des ces asthmes pouvant être dus a un aérosol d’allergènes alimentaire, l’exposition à des allergènes alimentaires sous une forme inhalée interviendrait de façon majeure dans au moins 1% des asthmes de l’adulte.
* Pour un adulte ayant à la fois un asthme et une allergie alimentaire il est important que le régime tienne compte à la fois de l’éviction des allergènes ingérés mais également des allergènes inhalés dans l’environnement.
* Les similitudes physiopathologiques de l’asthme allergique et professionnel, et la capacité des allergènes alimentaires à induire des réactions retardées, conduit à se poser la question du rôle des allergènes inhalés alimentaires dans la pathogénie de l asthme de l’enfant