Bronchites sifflantes dans l’enfance. S’agit-il d’une entité clinique distincte qui a une signification au long cours ? : Carole A. Edwards, MA ; Liesl M. Osman, PhD ; David J. Godden, MD and J. Graham Douglas, BSc, MB, ChB From the Respiratory Unit (Ms. Edwards, and Drs. Osman and Douglas), Aberdeen Royal Infirmary, Aberdeen, Scotland ; and Highland & Islands Health Research Institute (Dr. Godden), Beechwood Business Park North, Inverness, Scotland. dans Chest. 2003 ;124:18-24
– Contexte.
* Historiquement, les cliniciens ont reconnu l’existence d’un syndrome clinique de bronchites sifflantes de l’enfance.
* A la fin des années 60, les enfants porteurs de ce syndrome ont été rebaptisés asthmatiques, et le terme bronchite sifflante a été abandonné.
* Dans une étude en 1989 d’une cohorte qui avait été étudiée avant en 1964, les auteurs ont rapporté que les enfants avec une bronchite sifflante avaient à l’âge adulte une fonction respiratoire semblable à celle de sujets contrôle bien portants et avaient significativement moins de symptômes que ceux ayant eu un asthme dans l’enfance, chez qui la fonction respiratoire était diminuée.
* Dans cette étude, les auteurs ont réévalué ces sujets 12 ans plus tard, de façon à déterminer si l’amélioration constatée antérieurement se maintenait.
– Méthodes.
* En 2001, les auteurs ont revu les 283 participants à l’étude de 1989, qui avaient maintenant de 45 à 50 ans.
* Un interrogatoire, un recueil des symptômes respiratoires et des habitudes tabagiques étaient recueillies, et une spiromètrie réalisée.
– Résultats.
* 177 sujets (63%) ont terminé l’étude.
* Après ajustement pour l’âge, la taille, le sexe, les habitudes socio-économiques, le tabagisme et le nombre de paquets fumés, le VEMS dans le groupe des asthmes de l’enfance (moyenne 2.45 l ; intervalle de confiance à 95% : IC95 : 2.29 à 2.62) était significativement plus bas que celle du groupe des bronchites sifflantes (2.78 l ; IC95 : 2.64 à 2.91 ; p<0.01) et celle du groupe contrôle (2.96 l ;IC95 : 2.83 à 3.1 ; p<0.01).
* La différence entre le groupe bronchites sifflantes et les contrôles n’était pas significative (p=0.06).
* Entre 1989 et 2001, le groupe bronchites sifflantes (p<0.01) et le groupe des asthmatiques (p=0.01) avaient des baisses plus grandes du VEMS que les contrôles.
* En 2001, le groupe asthmatique avait plus de symptômes que le groupe bronchites sifflantes (p<0.01), qui étaient plus symptomatiques que le groupe contrôle (p<0.01).
– Conclusion. Cette étude montre que les sujets ayant eu dans l’enfance des bronchites sifflantes, qui avaient atteint une fonction respiratoire normale au début de l’âge adulte, montraient maintenant un déclin plus rapide de la fonction respiratoire que les sujets contrôle. Si le taux du déclin se maintient, ces sujets pourraient développer une maladie obstructive des voies aériennes à un âge plus avancé.