Allergie durant l’anesthésie générale : une maladie de riche ?

samedi 6 juillet 2002 par Dr Alain Thillay9254 visites

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Allergie durant l’anesthésie générale : une maladie de riche ?

Allergie durant l’anesthésie générale : une maladie de riche ?

samedi 6 juillet 2002, par Dr Alain Thillay

Ce travail, production de l’équipe d’Anesthésie-réanimation de l’hôpital de Nancy dirigée par le Pr. Laxenaire, est une mise au point sur le problème posé par l’allergie aux anesthésiques généraux.

Réactions allergiques de l’anesthésie. : Mertes PM, Laxenaire MC. dans Eur J Anaesthesiol 2002 Apr ;19(4):240-62

Les réactions allergiques aux anesthésiques et aux médicaments associés utilisés en peropératoire sont rapportées de plus en plus fréquemment dans les pays développés. Nombre de médicaments utilisés durant l’anesthésie ont le potentiel de provoquer une réaction anaphylactique pouvant mettre en cause le pronostic vital. La plupart des publications concernant l’incidence des ces accidents anaphylactiques proviennent de France, d’Australie, du Royaume-Uni et de Nouvelle Zélande. Ceci reflète une attitude d’expertise clinique et biologique de toutes réactions suspectes d’être d’origine immune. L’incidence des réactions anaphylactiques est estimée entre 1/10 000 et 1/20 000. Les myorelaxants (69,1%) et le latex (12,1%) sont les plus souvent impliqués en accord avec la publication française la plus récente. La symptomatologie clinique ne permet pas aisément de faire la distinction entre réaction anaphylactique (médiation immunitaire) et réaction anaphylactoïde par libération non spécifique d’histamine. De plus, si la symptomatologie clinique se réduit à un seul signe, l’anaphylaxie peut ne pas être diagnostiquée. Les investigations pré et post opératoires doivent être pratiquées pour confirmer la nature de la réaction, la responsabilité du médicament suspecté et pour arrêter les recommandations pour les anesthésies futures. Elles incluent l’histamine et la tryptase plasmatiques ainsi que le dosage des IgE sériques spécifiques, ces examens complémentaires seront pratiqués lors de la réaction alors que les tests cutanés le seront 6 semaines plus tard. De plus, sachant que les traitements non spécifiques n’ont pas montré d’effet préventif réel sur la survenue de l’anaphylaxie, l’allergie doit être évaluée chez tous les patients à haut risque. Le but du traitement de l’anaphylaxie est d’interrompre le contact avec l’antigène responsable, inhiber la production et la libération des médiateurs et de moduler les effets de la libération des médiateurs. Il doit être mis en place le plus rapidement possible avec des protocoles largement validés.
Finalement, la nécessité d’avoir des études épidémiologiques appropriées et la relative complexité des investigations allergologiques doivent être soulignées. Cela doit nous inciter à développer encore plus les réseaux d’Allergo-anesthésiologie clinique afin d’avoir à disposition des avis d’experts pour les Anesthésistes et les Allergologues.


Rien de vraiment neuf dans cette publication. Les allergènes responsables de réactions allergiques durant l’anesthésie générale sont les myorelaxants et le latex. Par contre, je constate que cette allergie ne semble pas poser de problème aux États-Unis.

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