Allergie médicamenteuse : votre allergologue est performant ! !

mardi 9 juillet 2002 par Dr Stéphane Guez8760 visites

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Allergie médicamenteuse : votre allergologue est performant ! !

Allergie médicamenteuse : votre allergologue est performant ! !

mardi 9 juillet 2002, par Dr Stéphane Guez

L’allergie médicamenteuse est plus que jamais d’actualité avec une augmentation des demandes d’explorations en cabinet de ville comme à l’hôpital. Cependant, il est curieux d’observer le contraste entre d’une part des attitudes souvent timorées de la part de certains leaders du monde allergologique concernant la fiabilité des tests cutanés médicamenteux, et d’autre part les données objectives de nombreuses études publiées qui au contraire indiquent de façon claire que l’allergologue avec un bon interrogatoire et des tests cutanés de qualité peut régler la plupart des problèmes d’allergie aux médicaments. Cette publication n’est pas une étude mais une mise au point concernant l’allergie aux antibiotiques : nul doute qu’elle mettra du baume au cœur de nombreux allergologues !

Conduite à tenir en pratique pour choisir un antibiotique chez un patient qui rapporte des antécédents d’allergie aux antibiotiques. : Joan L. Robinson, Tahir Hameed, and Stuart Carr dans Clinical Infectious Diseases 2002 ;35:26-31

Les médecins doivent souvent sélectionner des antibiotiques pour des patients qui rapportent des antécédents d’allergie aux antibiotiques.
Pour les pénicillines, la sensibilité des tests cutanés est excellente pour prédire la possibilité d’une réaction grave en cas de reprise de la molécule. Pour les autres antibiotiques dérivant du noyau -lactam, les tests cutanés sont également très utiles permettant d’exclure ou non la possibilité d’une réaction au noyau -lactam. Pour les autres antibiotiques, l’interrogatoire du patient reste le meilleur moyen de savoir si une réaction grave pourrait se produire en cas de reprise de la molécule. La réactivité croisée entre pénicillines et céphalosporines de 2° et 3° génération (en dehors du cefamandole) n’est probablement pas plus grande que le risque de réaction croisée entre les pénicillines et les autres classes d’antibiotiques.
Lorsqu’un patient est suspect d’une réaction de type IgE avec un antibiotique, l’induction de tolérance peut être proposée, si l’efficacité des autres classes d’antibiotiques est douteuse. Pour le traitement d’une infection grave, il est ainsi habituellement possible d’administrer d’une façon sécurisée l’antibiotique de son choix malgré une possible histoire d’allergie aux antibiotiques.


Cette mise au point est importante car elle va à l’encontre d’une idée reçue concernant l’obligation de pratiquer systématiquement des tests de réintroduction etc… pour affirmer ou infirmer une allergie médicamenteuse. Il semble qu’actuellement pour l’allergie aux bétalactamines, qui représente la cause la plus fréquente des allergies médicamenteuses, la pratique d’un bon interrogatoire et de tests cutanés de qualité peut permettre de répondre clairement aux questions : allergie ou non ? reprise d’une pénicilline ou d’une céphalosporine ?.

Vos commentaires

  • Le 2 juin 2016 à 15:05, par NEGHA MARIE CHANTAL En réponse à : Allergie médicamenteuse : votre allergologue est performant ! !

    bonjour Docteur
    je suis camerounaise, ayant de temps en temps des reactions d’allergie a un certains nombre de medicaments. comment determiner la liste afin d’en eviter ou en vue d’avoir un traitement s’il en existe

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