Le cerveau peut-il inhiber l’inflammation générée au niveau de la peau ? Les leçons de l’hormone de stimulation des mélanocytes. : Torello Lotti, MD, Beatrice Bianchi, PhD, Ilaria Ghersetich, MD, Benedetta Brazzini, MD, and Jana Hercogova, MD dans International Journal of Dermatology Volume 41 Issue 6 Page 311 - June 2002
Le réseau neuro-immuno-cutanéo-endocrine n’est pas une simple construction caractérisant les organes intimement impliqués dans le pont entre le corps et l’esprit. Les influences cerveau-corps sont bi-directionnels, et la peau doit être considérée comme une interface neuro-immuno-endocrine active, où des molécules neuropeptidiques effectrices agissent comme des mots dans un dialogue dynamique entre le cerveau, le système immunitaire et la peau. L’hormone de stimulation alpha des mélanocytes (MSH), l’un des principaux neuropeptides immunomodulateurs, semble exercer un contrôle sur le processus inflammatoire, en agissant par le biais d’une action centrale médiée par des voies anti-inflammatoires descendantes neurologiques, et via une action locale directe sur les cellules de l’inflammation comme les monocytes, les macrophages et les neutrophiles. Cette neuro-hormone exerce un rétro contrôle sur la production des cytokines pro-inflammatoires, alors que la production de la cytokine anti-inflammatoire IL10 est stimulée par la MSH.
Finalement, la MSH semblent réguler l’expression des molécules d’adhésion de surface des cellules immuno-compétentes. A l’avenir, de nouvelles études devraient permettre de caractériser la MSH comme un important agent anti-inflammatoire en dermatologie.