Réponse cutanée tardive chez des adultes atteints de dermatite atopique et ayant des IgE sériques spécifiques de Dermatophagoïdes farinae élevées : corrélation avec la production d’IL-5 par les cellules mononucléées du sang périphérique stimulées spécifiquement. : Okada M, Terui T, Honda M, Tanaka M, Chikama R, Tabata N, Takahashi K, Tagami H. dans J Dermatol Sci 2002 Aug ;29(2):73-84
Nous savons que chez les patients allergiques atteints d’asthme ou de rhinite, la réponse tardive intervient 6 à 12 heures après le contact avec l’allergène. Mais, il existe peu de publication concernant la production de cytokines lors de la réponse cutanée tardive (RCT) dans la dermatite atopique.
Nous rapportons ici les résultats de notre étude sur la relation entre la RCT et la production de cytokines telles que l’IL-4, l’IL-5, IL-2 et l’IFN-gamma par les cellules mononucléées du sang périphérique (CMSP) de patients atteints de dermatite atopique (DA).
Nous avons sélectionné 29 patients présentant uniquement une DA, sans manifestation respiratoire allergique, qui avaient un taux sérique très élevé d’IgE spécifiques de Dermatophagoïdes farinae et qui avaient subi des tests cutanés concernant 3 allergènes ; 23 de ces patients avaient des tests cutanés positifs. De plus, nous avons mesuré la production de cytokines par des cultures de CMSP sous stimulation antigénique et avons comparé aux résultats des tests cutanés.
Treize (57%) de ces 23 patients montraient une RCT en réponse à D. farinae, chez ces derniers la moyenne de la concentration d’IL-5 était supérieure à celle retrouvée chez les patients ne présentant pas de RCT. De plus, nous avons noté une corrélation positive entre le diamètre moyen de l’érythème de la RCT et les valeurs de la production d’IL-5 chez les patients à RCT positive.
Cela suggère qu’il existerait 2 groupes de patients atteints de DA, d’une part, ceux à RCT positive, et, d’autre part, ceux à RCT négative.
Ainsi, l’observation de la RCT pourrait être un paramètre important et pratique pour classer les patients atteints de DA en sous-groupe, ce qui peut nous permettre de considérer l’IL-5 ou l’éosinophile comme des cibles thérapeutiques.