L’interleukine 5 : une voie d’avenir dans le traitement de la dermatite atopique ?

samedi 27 juillet 2002 par Dr Alain Thillay2540 visites

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L’interleukine 5 : une voie d’avenir dans le traitement de la dermatite atopique ?

L’interleukine 5 : une voie d’avenir dans le traitement de la dermatite atopique ?

samedi 27 juillet 2002, par Dr Alain Thillay

Dans cette étude japonaise, les auteurs établissent une corrélation entre la réponse cutanée tardive de la réaction allergique immédiate et l’IL-5 sérique, ils en déduisent la possibilité de nouvelles cibles thérapeutiques comme l’IL-5 ou l’éosinophile.

Réponse cutanée tardive chez des adultes atteints de dermatite atopique et ayant des IgE sériques spécifiques de Dermatophagoïdes farinae élevées : corrélation avec la production d’IL-5 par les cellules mononucléées du sang périphérique stimulées spécifiquement. : Okada M, Terui T, Honda M, Tanaka M, Chikama R, Tabata N, Takahashi K, Tagami H. dans J Dermatol Sci 2002 Aug ;29(2):73-84

Nous savons que chez les patients allergiques atteints d’asthme ou de rhinite, la réponse tardive intervient 6 à 12 heures après le contact avec l’allergène. Mais, il existe peu de publication concernant la production de cytokines lors de la réponse cutanée tardive (RCT) dans la dermatite atopique.

Nous rapportons ici les résultats de notre étude sur la relation entre la RCT et la production de cytokines telles que l’IL-4, l’IL-5, IL-2 et l’IFN-gamma par les cellules mononucléées du sang périphérique (CMSP) de patients atteints de dermatite atopique (DA).

Nous avons sélectionné 29 patients présentant uniquement une DA, sans manifestation respiratoire allergique, qui avaient un taux sérique très élevé d’IgE spécifiques de Dermatophagoïdes farinae et qui avaient subi des tests cutanés concernant 3 allergènes ; 23 de ces patients avaient des tests cutanés positifs. De plus, nous avons mesuré la production de cytokines par des cultures de CMSP sous stimulation antigénique et avons comparé aux résultats des tests cutanés.

Treize (57%) de ces 23 patients montraient une RCT en réponse à D. farinae, chez ces derniers la moyenne de la concentration d’IL-5 était supérieure à celle retrouvée chez les patients ne présentant pas de RCT. De plus, nous avons noté une corrélation positive entre le diamètre moyen de l’érythème de la RCT et les valeurs de la production d’IL-5 chez les patients à RCT positive.

Cela suggère qu’il existerait 2 groupes de patients atteints de DA, d’une part, ceux à RCT positive, et, d’autre part, ceux à RCT négative.
Ainsi, l’observation de la RCT pourrait être un paramètre important et pratique pour classer les patients atteints de DA en sous-groupe, ce qui peut nous permettre de considérer l’IL-5 ou l’éosinophile comme des cibles thérapeutiques.


Nous le savons la phase tardive de la réaction allergique immédiate est due à l’éosinophile. L’IL-5 est secrétée presque exclusivement par les lymphocytes T CD4+ de type TH2, cette interleukine est aussi appelée « eosinophil colony stimulating factor », effectivement il s’agit d’un facteur de croissance, de différenciation et d’activation de l’éosinophile. C’est sûr, il faudrait avoir des thérapeutiques qui puissent agir sur l’éosinophile, un médicament anti-IL-5 serait vraiment intéressant.

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