Les taux sériques d’IgE totales et spécifiques reflètent l’éosinophilie sanguine et les concentrations de la fraction exhalée d’oxyde nitrique mais pas la fonction pulmonaire chez les enfants asthmatiques allergiques sensibilisés aux acariens. : Sacco O, Sale R, Silvestri M, Serpero L, Sabatini F, Raynal ME, Biraghi M, Rossi GA.
Pulmonary Unit, G. Gaslini Institute, Genoa, Italy.
dans Pediatr Allergy Immunol. 2003 Dec ; 14(6) : 475-81
Bien que des niveaux élevés d’immunoglobulines sériques de type E (IgE) soit considérés comme la marque de maladies atopiques, leur pertinence clinique dans l’évaluation des sujets présentant des désordres allergiques reste objet de débats.
Pour évaluer d’éventuelles relations entre les niveaux d’IgE sériques et une variété de paramètres cliniques, 83 enfants asthmatiques modérés, sensibilisés aux acariens de la poussière de maison (APM) D.Ptero.(Dp) ou D.Fari.(Df) ont été recrutés.
En comparaison avec les valeurs normales de référence détectées dans notre laboratoire, les enfants avec un asthme allergique avaient des taux sanguins d’éosinophiles plus importants (exprimés à la fois en pourcentage et en nombre absolu) et une plus haute fraction d’oxyde nitrique exhalé, mais des valeurs similaires pour les paramètres de la fonction pulmonaire.
Dans la population asthmatique allergique, les niveaux sériques d’IgE totales, d’IgE Dp-spécifiques ou Df-spécifiques corrélaient positivement avec les comptes éosinophiliques (Rho>/=0,30, p<0,01, chaque corrélation) et les niveaux de FeNO (Rho>/=0,33, p<0,01, chaque corrélation) mais pas avec les paramètres de la fonction pulmonaire (p>0,1, chaque corrélation).
Enfin, des corrélations significatives, bien que modérées, ont été trouvées dans la population allergique asthmatique entre les comptes éosinophiles et les niveaux de FeNO (Rho>/=0,42, p<0,001, chaque corrélation).
Ainsi, chez les enfants atopiques sensibilisés aux APM avec un asthme intermittent modéré, les niveaux d’IgE sanguins reflètent les marqueurs systémiques (éosinophiles sanguins) et spécifiques d’un organe (FeNO) mais pas les volumes pulmonaires ou le degré de limitation du débit bronchique.