Qualité de vie de patients se plaignant de toux chronique, différences selon le sexe. : Cynthia T. French, MS ; Kenneth E. Fletcher, PhD and Richard S. Irwin, MD, FCCP
* From the Departments of Medicine (Ms. French and Dr. Irwin) and Psychiatry (Dr. Fletcher), University of Massachusetts Medical School, Worcester, MA.
dans Chest. 2004 ;125:482-488
– OBJECTIFS :
- Confirmer que plus de femmes que d’hommes se plaignent de toux chronique.
- Déterminer si la qualité de vie de ces femmes est plus affectée que celle des hommes.
- Déterminer l’existence de différences qui affectent la qualité de vie en fonction du sexe dans le cadre de la toux chronique.
– METHODE
- Analyse de données collectées antérieurement et prospectivement, mais qui n’ont pas été analysées antérieurement, plus des données additionnelles collectées de façon prospective pour enrichir la base de données afin de comparer en fonction du sexe de façon significative.
- Les sujets sélectionnés se plaignaient de toux depuis au moins 8 semaines.
- Un groupe témoin comprenait des fumeurs qui ne se plaignaient pas de toux.
- L’étude a été pratiquée au sein d’un centre de soins spécifique de la toux.
- Le retentissement de la toux chronique sur la qualité de vie a été évalué à l’aide d’un questionnaire spécifique de la qualité de vie dans le cadre d’une toux chronique.
- Tous les sujets ont complété ce questionnaire avant tout contact avec un praticien spécialisé dans la toux et avant toute intervention médicale.
– RESULTATS
- Dans cette cohorte, les femmes (116 sujets) étaient plus nombreuses que les hommes (38 sujets).
- Les scores totaux de qualité de vie étaient plus élevées chez les femmes que chez les hommes (67,1 contre 59,7, respectivement ; p=0,002).
- Les femmes avaient des scores plus élevés que les hommes dans trois des six sous-échelles d’évaluation :
- plaintes physiques (21,6 contre 19,0, respectivement ; p=0,004) ;
- conséquences psychosociales (14,7 contre 12,9, respectivement ; p=0,002)
- et plaintes physiques extrêmes (8,9 contre 6,6, respectivement ; p<0,001).
- Hommes et femmes avaient des scores semblables pour les sous-échelles d’évaluation restantes.
- L’item qui montrait la plus grande disparité et la plus grande différence entre les hommes et les femmes était celui concernant les fuites urinaires dues à la toux (p<0,001).
– CONCLUSIONS
Les femmes souffrant de toux chronique étaient plus probablement plus enclines à prêter attention à leur problème médical que les hommes du fait que leur qualité de vie était plus affectée et parce qu’elles étaient plus aptes à souffrir de plaintes physiques telles que le stress de l’incontinence urinaire qui entraîne des problèmes psychosociaux.