Revue des études expérimentales sur les particules d’échappement diesel et les altérations de la muqueuse nasale. : Nikasinovic L, Momas I, Just J.
Laboratoire d’Hygiene et de Sante Publique, Faculte des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques, Universite Rene Descartes, Paris, France
dans J Toxicol Environ Health B Crit Rev. 2004 Mar-Apr ;7(2):81-104
Le but de cette revue est de récapituler ce qui se passe dans l’épithélium nasal après une courte exposition aux particules d’échappement diesel (DEP).
De plus, les études in vitro, chez l’homme et chez l’animal, répertoriées depuis 1987, ont été également examinées.
Les résultats de l’exposition de courte durée incluent les altérations qualitatives caractérisées par la réponse nasale immédiate, les réponses anti-oxydantes, les marqueurs de l’inflammation épithéliale, et une réponse humorale spécifique.
De plus, les études sur les tests d’exposition combinés DEP/ allergènes, montrent que, à côté de leurs effets délétères intrinsèques, les DEP induisent un effet adjuvant sur la phase immédiate et la phase retardée de réponse à l’exposition allergénique, à tel point qu’ils peuvent produire des effets similaires à ceux produits par une provocation allergénique.
Les DEP agissent profondément sur l’épithélium nasal :
- 1 ) en dirigeant l’expression des cytokines vers un profil Th 2
- 2 ) en augmentant la production locale d’Ig E spécifiques
3-* ) en orientant in vivo un switch vers les Ig E.
En outre, les DEP peuvent induire chez les sujets allergiques une sensibilisation à un nouvel allergène, sensibilisation qui n’aurait pas lieu par l’exposition à cet allergène seul.
Les polluants particulaires comme les DEP , retrouvés dans les zones urbaines, sont par conséquent, suspects d’être des facteurs déclenchants qui contribuent à la sensibilisation exagérée aux allergènes chez des sujets prédisposés génétiquement , sensibilisation qu’ils n’auraient pas acquise dans d’autres circonstances.
Ces résultats confortent l’hypothèse que les DEP sont impliqués dans l’augmentation de la prévalence des maladies allergiques respiratoires.