Les effets de la possession d’un chien et du génotype sur le développement immunitaire et l’atopie dans l’enfance : James E. Gern, MDa *
Claudia L. Reardon, BSa Sabine Hoffjan, MDd Dan Nicolae, PhDe Zhanhai Li, PhDb Kathy A. Roberg, RN, MSa William A. Neaville, MDa
Kirstin Carlson-Dakes, RN, MEda Kiva Adler, RNa Rebekah Hamilton, MSNa Elizabeth Anderson, RN, MAa Stephanie Gilbertson-White, RNa
Christopher Tisler, BS, ASCPa
Douglas DaSilva, BSa Kelly Anklam, BSa Lance D. Mikus, BSc Louis A. Rosenthal, PhDc
Carole Ober, PhDd Ronald Gangnon, PhDb
Robert F. Lemanske Jr, MDa,c
aDepartment of Pediatrics, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wis, USA
bDepartment of Biostatistics and Medical Informatics, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wis, USA
cDepartment of Medicine, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wis, USA
dDepartment of Human Genetics, The University of Chicago, Chicago, Ill, USA
eDepartment of Statistics, The University of Chicago, Chicago, Ill, USA
dans JACI February 2004 • Volume 113 • Number 2
– CONTEXTE : L’exposition aux animaux à fourrure pourrait conférer une protection contre le développement d’une sensibilisation allergique par un mécanisme incomplètement compris.
– Objectif : L’objectif de cette étude était de déterminer les effets d’une exposition aux animaux de compagnie et du génotype sur le développement immunologique et l’incidence des marqueurs et des maladies atopiques dans la première année de vie.
– Méthodes :
- L’exposition aux animaux de compagnie à la maison était comparée avec des critères de sécrétions des cytokines (cellule mononuclée stimulée par un mitogène à la naissance et à l’age de 1 an) et les indicateurs d’atopie ( IgE totales et spécifiques, éosinophilie, allergie alimentaire et dermatite atopique) chez 285 enfants.
- Les interactions avec le génotype portant sur le locus CD14 étaient aussi évaluées dans les analyses de données
– Résultats :
- l’exposition aux chiens était associée à une réduction de la sensibilisation allergénique (19 % versus 33 %, p=0,020) et de la dermatite atopique (30 % versus 51 %, P<0,01).
- Le risque de dermatite atopique était en outre influencé par le génotype au niveau du locus cd14 (p= 0,06), y compris après l’ajustement pour l’exposition au chien (P=0,03).
- De plus, les enfants avec le génotype-159Tt étaient moins enclins à développer une dermatite atopique s’ils étaient exposés au chien (5 % versus 43 %), p=0,04).
- Enfin, l’exposition au chien était associée à un plus forte élévation de l’IL10 (117 versus79 pg/ml, p=0,002) et de l’IL13 (280 versus226 pg/ml, p=0,013) à l’age de 1 an
– Conclusions :
- La possession d’un chien dans l’enfance est associée à une plus grande capacité à produire des cytokines IL 10 et IL 13 et à réduire la sensibilisation allergique et la dermatite atopique.
- Ces résultats suggèrent que l’exposition à l’allergène chien après la naissance peut influencer la réponse immunitaire chez des sujets à génotype particulier et ainsi diminuer le risque atopique chez l’enfant à risque.