Adieu, veau, vache, cochon. Bonjour, chien ! Foi d’allergique ...

dimanche 7 mars 2004 par Dr Christian Debavelaere3010 visites

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Adieu, veau, vache, cochon. Bonjour, chien ! Foi d’allergique ...

Adieu, veau, vache, cochon. Bonjour, chien ! Foi d’allergique ...

dimanche 7 mars 2004, par Dr Christian Debavelaere

Dans le bêbête show, il nous manquait le chien, remède miracle pour prévenir le développement des allergies ?

Les effets de la possession d’un chien et du génotype sur le développement immunitaire et l’atopie dans l’enfance : James E. Gern, MDa *
Claudia L. Reardon, BSa Sabine Hoffjan, MDd Dan Nicolae, PhDe Zhanhai Li, PhDb Kathy A. Roberg, RN, MSa William A. Neaville, MDa
Kirstin Carlson-Dakes, RN, MEda Kiva Adler, RNa Rebekah Hamilton, MSNa Elizabeth Anderson, RN, MAa Stephanie Gilbertson-White, RNa
Christopher Tisler, BS, ASCPa
Douglas DaSilva, BSa Kelly Anklam, BSa Lance D. Mikus, BSc Louis A. Rosenthal, PhDc
Carole Ober, PhDd Ronald Gangnon, PhDb
Robert F. Lemanske Jr, MDa,c

aDepartment of Pediatrics, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wis, USA
bDepartment of Biostatistics and Medical Informatics, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wis, USA
cDepartment of Medicine, University of Wisconsin-Madison, Madison, Wis, USA
dDepartment of Human Genetics, The University of Chicago, Chicago, Ill, USA
eDepartment of Statistics, The University of Chicago, Chicago, Ill, USA

dans JACI February 2004 • Volume 113 • Number 2

 CONTEXTE  : L’exposition aux animaux à fourrure pourrait conférer une protection contre le développement d’une sensibilisation allergique par un mécanisme incomplètement compris.

 Objectif  : L’objectif de cette étude était de déterminer les effets d’une exposition aux animaux de compagnie et du génotype sur le développement immunologique et l’incidence des marqueurs et des maladies atopiques dans la première année de vie.

 Méthodes  :

  • L’exposition aux animaux de compagnie à la maison était comparée avec des critères de sécrétions des cytokines (cellule mononuclée stimulée par un mitogène à la naissance et à l’age de 1 an) et les indicateurs d’atopie ( IgE totales et spécifiques, éosinophilie, allergie alimentaire et dermatite atopique) chez 285 enfants.
  • Les interactions avec le génotype portant sur le locus CD14 étaient aussi évaluées dans les analyses de données

 Résultats  :

  • l’exposition aux chiens était associée à une réduction de la sensibilisation allergénique (19 % versus 33 %, p=0,020) et de la dermatite atopique (30 % versus 51 %, P<0,01).
  • Le risque de dermatite atopique était en outre influencé par le génotype au niveau du locus cd14 (p= 0,06), y compris après l’ajustement pour l’exposition au chien (P=0,03).
  • De plus, les enfants avec le génotype-159Tt étaient moins enclins à développer une dermatite atopique s’ils étaient exposés au chien (5 % versus 43 %), p=0,04).
  • Enfin, l’exposition au chien était associée à un plus forte élévation de l’IL10 (117 versus79 pg/ml, p=0,002) et de l’IL13 (280 versus226 pg/ml, p=0,013) à l’age de 1 an

 Conclusions  :

  • La possession d’un chien dans l’enfance est associée à une plus grande capacité à produire des cytokines IL 10 et IL 13 et à réduire la sensibilisation allergique et la dermatite atopique.
  • Ces résultats suggèrent que l’exposition à l’allergène chien après la naissance peut influencer la réponse immunitaire chez des sujets à génotype particulier et ainsi diminuer le risque atopique chez l’enfant à risque.

Cette étude indique que la présence d’un animal domestique comme un chien dans
le trés jeune age, diminue le risque de sensibilisation allergique et de dermatite atopique.

Ceci serait surtout vrai chez une population génotypique particulière ( le gène cd 14 code pour des récepteurs aux endotoxines).

Ces assertions portent sur des élements cliniques et paracliniques de l’atopie ( IgE totales, RAST) et un profil de cytokines IL 10 reflet des TH3 et IL13 reflet des th2.

De nombreuses études évoquent le pouvoir protecteur des endotoxines, de la présence d’un animal comme le chat, le chien , les bovins, elles sont souvent rétrospectives, d’autres études sont contradictoires, parfois il vaut mieux 3 chats qu’un pour étre protégé... Difficile pour l’allergologue de conseiller une attitiude pratique.

Dans l’étude décrite ici, s’il y a moins de sensibilisation, dans le groupe exposé, le taux de sensibilisation est de 19% pour l’atopie et 30 % pour la dermatite atopique. Que va t’on faire des 3 chats et chiens à ce stade quand on connait la difficulté à obtenir le départ de l’animal losque l’allergie est présente ?

Personnellement, je continue à déconseiller l’acquisition des animaux à poil dans une famille atopique , si l’animal est là laissons le en place...

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