Ne manquez pas : « la tour infernale : le retour du dactyle »

mercredi 17 mars 2004 par Dr Hervé Couteaux2263 visites

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Ne manquez pas : « la tour infernale : le retour du dactyle »

Ne manquez pas : « la tour infernale : le retour du dactyle »

mercredi 17 mars 2004, par Dr Hervé Couteaux

Ce n’est pas le moindre intérêt de l’allergologie que de nous pousser à mieux connaître et comprendre notre environnement ; l’exposition au risque allergique dépend de chacun mais aussi (et de plus en plus) de notre environnement . Votre choix du lieu d’habitation n’est sûrement pas sans conséquence...

Habiter dans des tours : un facteur de risque d’allergie aux pollens : A. Armentia1, T. Asensio1, J. Subiza2, M. L. Arranz3, F.-J. Martín Gil3, A. Callejo1

1Hospital Rio Hortega, Servicio de Alergia, Valladolid, Spain ; 2Clínica Dr Subiza. Madrid, Spain ; 3Hospital Rio Hortega, Servicio de Bioquímica, Valladolid, Spain

dans Allergy 59 (3), 302-305

 Contexte :

  • les effets des fluctuations des comptes polliniques ont d’importantes implications pour les services de santé .
  • Peu de recherches sur les implications cliniques de la distribution verticale des pollens sur les symptômes allergiques ont été menées .

 Méthode :

  • nous avons étudié les symptômes allergiques d’une population de 17 171 patients venant de notre secteur de santé (Valladolid, Espagne) et habitant en ville ou dans des villages.
  • Nous avons comparé la prévalence de sensibilisations à différents pollens : graminées, arbres et arbustes, en relation avec l’étage du bâtiment qu’ils habitaient.

 Résultats :

  • le risque relatif de sensibilisation pollinique (indexe de confiance, IC 95 %) était plus fort chez les patients habitant aux étages élevés que ceux qui vivaient dans les étages inférieurs ou au niveau de la rue, indépendamment des conditions urbaines ou rurales.
  • Le test du chi ² a montré une tendance linéaire pour cette relation dans le cas de la sensibilisation aux pollens de graminées : chi ² : 1794, p > 0,00001.

 Conclusions : sur la base de nos investigations locales, la sensibilisation aux pollens naturels semble augmenter avec la hauteur d’habitation des patients.
Cet article rapporte des résultats cliniques sur l’influence de la distribution verticale du pollen en matière d’allergie pollinique.


Les habitants d’une même région ne sont probablement pas soumis à la même exposition pollinique.

Le niveau d’altitude de leur habitation est un des facteurs qui régit cette exposition.
Il ne s’agit pas d’une influence discrète ; cette relation est linéaire !

Cet article, qui porte sur un nombre élevé de patients, semble avoir des résultats tout à fait nets dont les implications pratiques sont évidentes en matière de prévention du risque allergique.

On peut regretter un manque de précision quant aux pollens étudiés ; la relation linéaire mise en évidence ne concerne que les graminées : quid des autres pollens ?

Les données dont nous disposons, fournis par les capteurs pollinique, ne nous fournissent pas d’indications précises quant à l’exposition réelle au risque pollinique.

Les différents facteurs de cette exposition méritent d’être mieux cernés et cette étude est un premier pas intéressant sur l’un d’entre eux.

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