AAAAI 2004 : le congrès du Pr DA Moneret Vautrin -

mardi 23 mars 2004 par Pr Denise Anne Moneret-Vautrin6638 visites

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AAAAI 2004 : le congrès du Pr DA Moneret Vautrin -

AAAAI 2004 : le congrès du Pr DA Moneret Vautrin -

mardi 23 mars 2004, par Pr Denise Anne Moneret-Vautrin

Mme le Pr D.A Moneret Vautrin, chef de file de l’équipe de Nancy, s’intéressera beaucoup durant ce congrès à l’allergie alimentaire. Mais sa curiosité la conduit à nous faire part de tout ce qui lui semble original.

 Description d’une population de patients souffrant d’un deficit sélectif en anticorps antipolysaccarides : Madan A et al Description of a cohort of patients with selective polysaccharide antibody deficiency

Cette étude regroupe des équipes de la Mayo Clinic du John Hopkins Hospital de Baltimore et d’ autres...

Elle porte sur 40 patients ayant consulté entre 1996 et 1999, chez qui le diagnostic d’une déficience sélective en anticorps antipolysaccharides de pneumocoques a été retenu.

Le diagnostic repose sur un taux d’anticorps < 0.3µg/l, et sur l’absence de réponse à 9 sur 12 sérotypes après vaccination par Pneumo 23.

Les isotypes d’immunoglobulines sont bien entendu normaux, ainsi que d’autres réponses anticorps comme les anticorps anti-tétaniques.

Ces sujets ont un long passé d’infections récidivantes : l’infection à l’entrée dans le centre de diagnostic était une pneumonie(70%) une sinusite (62%), une otite moyenne (45%), une méningite (15%) .

Le tiers bénéficie d’immunoglobulines IV.

Les femmes sont deux fois plus nombreuses que les hommes.

L’âge moyen du diagnostic est la quarantaine.

L’intérêt de cette étude descriptive est plutôt d’attirer l’attention sur un taux très élevé de maladies auto-immunes associées:22,5%. Elles sont variées : thyroidite, anémie de Biermer, anémie hémolytique, maladie coeliaque, neurosarcoidose et arthrites inflammatoires.Ce fait est notable, sans toutefois qu’il y ait tentative d’explication...

  Allergie au latex et reaction croisée avec le manioc Galvao CES et al Latex allergy and cross-reactivity to manioc

Ces deux cas viennent du Brésil, où l’on consomme couramment des racines de manioc cuites.( Manihot utilissima)

Il s’agit de deux femmes, infirmières allergiques au latex, qui présentent une réaction allergique immédiate.

Les prick-tests au manioc cru sont très positifs.Le test de provocation fut conduit en double insu jusqu’à une dose cumulée inférieure à 20 grammes puis en ouvert, les patientes réagissant seulement à 30 grammes.

Un Rast inhibition montre une inhibition du RAST au latex de 50% par la plus forte concentration de manioc.

Il est intéressant de noter que les prick tests étaient négatifs aux fruits courants du groupe latex (banane, kiwi, châtaigne), faisant envisager que les allergènes croisant sont différents.

Cette allergie croisée avait été signalée l’an dernier ( Gaspar et al Allergy, 2003).

 Le tacrolimus topique alcoolique a induit un flush se présentant comme une allergie alimentaire : Knight AK et al Topical tacrolimus alcohol induced flush presenting as a food allergy

Ce jeune adulte est traité pour une dermatite atopique du visage par des applications quotidiennes de Tacrolimus, avec une bonne efficacité.

Mais il apparaît une intolérance à tous les alcools, en deux minutes après l’ingestion, qui se manifeste par un flush intense et non prurigineux localisé à la région péri-orale et aux régions orbitaires, donnant au malheureux l’aspect d’un babouin.

Cette intolérance disparaît quinze jours après l’arrêt du tacrolimus....mais l’eczéma a réapparu...

Quelques cas du même genre ont été rapportés à l’industrie pharmaceutique sans qu’aucune explication en soit avancée.

Chez ce sujet la localisation du flush fait retenir une réaction élective dans la zone bénéficiant de l’application du Protopic®

 Allergie aux quinolones médiées par les cellules T : Schmid DA T-cell mediated immunity to quinolones

Le groupe de Berne s’est intéressé aux allergies aux quinolones, comportant plusieurs molécules, et assez fréquemment incriminées dans des réactions allergiques.

A partir d’un patient l’auteur a isolé une trentaine de clones lymphocytaires responsifs.

Il est intéressant d’apprendre que certains sont monospécifiques (de la ciprofloxacine) d’autres répondent à deux quinolones, d’autres enfin montrent une réactivité croisée étendue à plusieurs quinolones.

La seconde partie du travail permet de préciser que le processing par des cellules présentant l’antigène n’est pas nécessaire.

Les quinolones sont directement présentées aux lymphocytes T par le biais d’une liaison lâche, non covalente aux antigènes HLA de classe 2 à la surface des CPA.

  Traitement efficace d’une mastocytose systèmique avec une dose élevée d’interferon alpha ; suivi à long terme d’un cas : Butterfield JH et al Successful treatment of systemic mastocytosis with high dose interferon alfa ; long-term follow-up of a case

Les mastocytoses sont des maladies orphelines. Elles doivent être bien connues des allergologues car les symptômes cutanés en imposent pour des réactions allergiques, elles peuvent être source de chocs anaphylactoïdes sérieux ,enfin, nul doute que le dosage de tryptase sérique, pour peu que l’on pense à le demander augmentera le nombre de cas détectés.

Ce cas de mastocytose systémique comporte un envahissement médullaire de 50% de mastocytes .

La tryptase est élevée à 200 ng/ml( N< 11) la PGF2alpha urinaire est à 2800 ng/24h( N<1000), la méthylhistamine urinaire est à 1038µ g/g de créat(N<200).

Dans un cas aussi accentué chez un patient présentant une mutation du c-kit (D 816V), un traitement par interféron alpha à fortes doses, plus que classiquement préconisé, est intenté:10 millions SC trois fois par semaine avec corticothérapie alternée.

Avec un recul de 5 ans de ce traitement (les corticoïdes ont été suspendus), le sujet se porte bien au prix d’un léger hypothyroidisme traité par lévothyroxine, et la biopsie médullaire est normale.

Ce cas exemplaire montre que de hautes doses d’interféron alpha devraient être considérées dans certains cas réfractaires au traitement habituel, avant de recourir à des immunosuppresseurs.

 Sécrétion intestinale d’IgE dans l’allergie alimentaire : role possible des isoformes CD23 sur les cellules épithéliales intestinales : Berin C et al ( Mount Sinai School New York) Intestinal IgE secretion in food allergy : potential role for CD 23 isoforms on intestinal epithelial cells

Cette très belle étude se décline en trois volets.

Chez la Souris C3H/HeJ, sensibilisée à la caséine, on montre l’excrétion accrue dans la lumière intestinale d’IgE et d’IgG. La muqueuse intestinale de ces souris montre une expression accrue du récepteur CD23 pour les IgE.( récepteur de type II).

Chez le patient allergique, des IgE spécifiques sont mises en évidence dans les selles L’épithélium intestinal de sujets contrôle exprime l’isoforme CD23a, qui est donc constitutionnel. Par contre l’épithélium des patients allergiques alimentaires est différent. Etudié dans des cas d’entérocolite allergique, de gastroentérite à éosinophiles de dermatite atopique, tous par allergie au lait, il exprime l’isoforme CD23b.

Sur une lignée cellulaire, Caco-2, les cellules transfectées avec CD23a sont aptes à l’endocytose des IgE au pôle apical.

Les auteurs font l’hypothèse que lors du processus allergique, les IgE spécifiques sont sécrétées dans la lumière intestinale en même temps que les entérocytes expriment le CD23. Elles sont alors en mesure d’internaliser les complexes IgE-allergènes qui se sont formés.

 Séquençage des allergènes de l’huile et des lécithines de soja : Errahali Y et al (Nancy) Sequencing of soy oil and soy lecithin allergens

La mise au point de conditions d’extraction des protéines à partir des huiles a permis la caractérisation par SDS-PAGE de protéines dont l’immunoblotting a montré l’activité allergénique.

Le séquençage de ces protéines a identifié la protéine de 56 Kd comme une beta-amylase et la protéine de 28 Kd comme la chaîne alpha de l’inhibiteur de Künitz. Ces mêmes allergènes sont présents dans la lécithine de soja.

Le travail rapporté a permis d’autre part d’objectiver l’amélioration constante des méthodes de purification appliquées aux huiles ces dernières années par les industries.

  Une nouvelle classe de protéine impliquée dans l’allergie alimentaire Asensio Sanchez T et al PR1, a novel class of plant pathogenesis- related proteins involved in food allergy

L’allergie au melon est très fréquente en Espagne : selon un auteur du poster elle occuperait la seconde place après l’allergie à la pêche.

A partir du sérum de 17 patients, les auteurs caractérisent un allergène de 16 Kd qui est appelé Cuc m 2, et qui est un membre de la sous-famille PR-1, dans laquelle jusqu’ici il n’y avait aucun allergène répertorié.

Cet allergène est reconnu par 12 sérums sur 17 mais on est intrigué par le fait que la protéine purifiée ne donne de prick-test positif que chez 2 patients...

  Etude nationale de l’allergie alimentaire immediate au Japon Imai T et al (Japon) Nationwide survey of immediate type food allergy in Japan

La méthode est particulière puisqu’elle fait appel tous les trois mois pendant deux ans à deux mille médecins et que les cas déclarés retenus sont les réactions survenant dans l’heure d’une prise alimentaire et s’accordant avec un Cap Rast positif.

Plus de 3800 cas sont enregistrés,dont la moitié chez des enfants de moins de 2 ans, dont 10% d’anaphylaxie.

Les causes les plus fréquentes sont l’allergie à l’œuf (38%) au lait (16%) à la farine de blé (8%), à la crevette(6%) aux fruits (6%).

L’allergie à l’arachide ne représente que 2,8% des cas.

On observe qu’il y a très peu de cas d’allergie immédiate au riz et au soja, mais il ne faut pas oublier que le recrutement ne s’est pas intéressé à des allergies non immédiates, non plus qu’aux dermatites atopiques.

 Relation entre la pollinose au platane et l’allergie alimentaire dans la region de Barcelone Tella R Relationship between Platanus acerifolia pollinosis and food allergy in Barcelona area.

L’allergie croisée entre pollen de platane et certains aliments est une des plus récemment connue.

Cette étude a porté sur 1477 patients ayant une pollinose.

On distingue le groupe sensibilisé uniquement au pollen de platane (218), de celui sensibilisé aux seuls pollens de Graminées(601).

La fréquence d’allergies alimentaires est de 28,8% dans le premier groupe, comparé à 6,4% chez les sujets sensibilisés aux Graminées, dont on sait qu’il n’y a pas d’allergie croisée alimentaire évidente et constitue ainsi le groupe de référence.

Il se dessine une tendance à plus d’allergies à la pêche dans le groupe sensibilisé au platane.

  Effet du retard de la diversification alimentaire sur le taux d’eczéma et de sensibilisation alimentaire et aux aeroallergens à 1 et 3 ans d’âge : Grimshaw et al (UK) The effect of delayed introduction of solids on rates of eczema and infant sensitization to food and aeroallergens at 1 and 3 years of age

Une prévention des allergies alimentaires par des mesures précoces est-elle possible ? Ce sujet est régulièrement traité avec des résultats contradictoires.

Cette étude est menée dans un pays où 85% des nourrissons ont goûté à des aliments solides dès trois mois et demi.

Un groupe de mères ne s’est vu proposer aucune attitude préventive, alors que le second groupe se voyait recommander de retarder les aliments solides à quatre mois en reculant l’introduction des aliments allergéniques (œuf arachide poisson) au-delà de un an.

La sensibilisation a été recherchée à un an et trois ans et l’on doit constater que les enfants du second groupe sont plus sensibilisés : 36% vs 21% à un an puis 20% vs 8% à trois ans.

La prévalence de l’eczéma est la même dans les deux groupes.

Ces résultats sont à considérer avec prudence dans l’attente d’une publication qui donnerait des informations précises sur la méthodologie et le suivi de la compliance...

 Allergie au blé : Une étude prospective chez les enfants et les adultes avec référence à la maladie coeliaque Moneret-Vautrin DA et al (Nancy) Wheat allergy. A prospective study in children and in adults with reference to celiac disease.

38 enfants et 41 adultes ayant une allergie à la farine de blé prouvée par tests de provocation orale en double aveugle éventuellement suivis par tests en ouvert pour les fortes doses sont présentés pour une étude comparative.

Les tableaux cliniques sont différents : dermatite atopique chez l’enfant alors que l’adulte a majoritairement une anaphylaxie induite par l’effort ou de l’urticaire chronique.

Tous les enfants ont d’autres allergies alimentaires associés vs aucun adulte.

La guérison dans un délai de 2 ans est observée chez 58% des enfants vs 26% des adultes.

Les prick- tests, les patch-tests, les taux d’IgE spécifiques, n’ont aucune valeur prédictive positive.

Le spectre des doses réactives est clairement différent, les enfants réagissant à de plus faibles doses.

Les allèles DQ2 et DQ8 ne sont pas plus représentés que dans la population contrôle, confirmant que l’allergie alimentaire à la farine de blé et la maladie coeliaque sont des entités séparées.

Par contre la présence de DR1 est significativement associée avec l’allergie de l’enfant (p<0.008).

 Taux d’IgE spécifiques et prediction de la tolerance dans l’allergie à la moutarde Rancé F et al (Toulouse) Specific IgE level and prediction of tolerance in mustard allergy

Le but de cette étude est de rechercher s’il existe des éléments prédictifs de persistance ou de guérison ultérieure d’une allergie à la moutarde dans une population pédiatrique à partir de 30 allergies persistantes, 19 d’évolution favorable et 80 enfants non allergiques.

La guérison est définie chez des enfants ayant un premier challenge positif par un second challenge négatif (la dose testée n’est pas précisée).

Le groupe d’allergies persistantes a plus d’asthme, est plus jeune au moment du diagnostic et a un taux d’IgE spécifiques plus élevé : médiane à 9 KU/L vs 1,5 KU/L.

La valeur cut-off permettant de prédire guérison ou persistance est établie à 3 KU/L.

Par contre la dose réactive au premier challenge ne permet pas d’orientation : elle est de 180 mg dans le groupe persistant vs 230 mg dans le groupe qui guérira.

Au total seulement 38% des enfants allergiques à la moutarde sont guéris à l’âge de 7 ans.

 Intolérance immunologique à une protéine alimentaire. Hyperplasie lymphonodulaire hyperplasique et hypogammaglobulinémie en réponse aux stéroides. Friedlander SI et al (Cleveland) Immunologic food protein intolerance. Pseudopolypoid lymphonodular hyperplasia and hypogammaglobulinemia responsive to steroids

Il s’agit d’un cas singulier riche d’enseignements.

Ce nourrisson de 20 mois commence vers 18 mois une gastroentérite à éosinophiles, un taux élevé d’IgE et des IgE spécifiques pour divers aliments : lait farine de blé œuf et maïs.

Puis il développe des pneumonies récidivantes en même temps que s’installe une diminution des immunoglobulines, des vomissements, un arrêt de croissance et un accident d’intusuusception à 30 mois.

L’endoscopie digestive révèle des lésions nodulaires à tous les niveaux du tube digestif un aspect pseudopolypoïde de la muqueuse colique, Les biopsies montrent une hyperplasie nodulaire extrême, du rectum au coecum.

Malgré des IVIG les immunoglobulines sont à la limite inférieure de la normale.

Un régime d’éviction total avec alimentation à base d’acides aminés, couplée à une corticothérapie entraînent une nette amélioration clinique et les immunoglobulines se normalisent.

L’essai de reprise d’une alimentation normale est rapidement suivi de détérioration du taux des immunoglobulines et d’une pneumonie. La reprise du traitement et du régime d’éviction rétablit la situation.

Ce cas documente une situation extrême dans le cadre du syndrome des intolérances alimentaires multiples.

Les IgE spécifiques ne sont que la partie émergente de processus physiopathologiques plus complexes.

Ce cas était documenté par de superbes vues de l’intestin pathologique et l’histologie était démonstrative.

  Réponses IgE et IgG aux aliments allergisants et non allergisants chez la souris Gaudry A et al (New Orleans) Murine IgE and IgG responses to allergenic and non allergenic foods : potential model for allergenicity assessment of foods in man.

  • Ce travail qui regroupe du reste un chercheur de l’équipe précédente, ainsi que S teuber de San Francisco, sensibilise par voie gastrique, avec de la toxine cholérique la souris C3H/HeJ à la crevette, la noix, la noix de cajou, l’arachide, le riz, le bœuf et le poulet.
  • Quatre gavages en six semaines sont pratiqués chez des animaux âgés de 6 à 7 semaines.
  • Alors que le protocole est identique, on note de fortes réponses IgE et IgG aux quatre premiers, des réponses minimes aux trois derniers, connus comme peu allergéniques (les auteurs affirment : non allergéniques ce qui est un petit abus...).
  • Ces résultats suggèrent un comportement immunitaire identique de cette lignée de souris avec l’homme. En conséquence cette souris pourrait permettre de prédire le potentiel allergénique relatif des aliments (Note : aliments nouveaux, OGM...) pour l’homme...

 Allergie au fruit du jacquier chez les patients allergiques aux pollens de bouleau Bolhaar STH et al (Utrecht) Allergic reactions to jackfruit in birch pollen allergic patients

  • La sensibilisation au pollen de bouleau découvre régulièrement de nouvelles allergies croisées. Le jacquier est un fruit exotique et quelques cas d’allergie à ce fruit encore peu consommé en France ou en Hollande ont déjà été signalés.
  • Mais ce poster apporte un élément nouveau, à partir de deux patients. L’un réagit clairement à Bet v 1 et l’inhibition de l’immunoblot au jacquier par Bet v 1 est totale. Il présente une histamine release leucocytaire au jacquier au pollen de bouleau et à Bet v 1.
  • Les auteurs ont alors étudié 5 sujets allergiques au pollen de bouleau en leur donnant à consommer un fruit. Tous ont signalé un syndrome oral ( mais leur sérum n’a pas été étudié, et le challenge était en ouvert).
  • Du reste le sérum du second patient montrait de nombreuses bandes liant les IgE et l’importance d’une protéine homologue de Bet v 1 était moins claire.

En somme une protéine homologue de Bet v 1 existe dans le jacquier mais est-ce un allergène cliniquement relevant ? Attendons une étude plus documentée...

  Contamination par des acariens d’une produit à base de farine DeMerrell G et al (Nouvelle Orléans). Mites in the mix : dust mite contamination of a flour product

  • Nous avions rendu compte l’an dernier d’un travail assez similaire montrant que les farines ou mélanges prêts pour de la pâte à beignets sont fréquemment contaminés par des acariens.
  • Des cas d’anaphylaxie alimentaire ont du reste été décrits à La Nouvelle Orléans comme en Espagne.
  • Cette étude a recherché dans des magasins locaux des produits pour lesquels la date de péremption était dépassée, et d’autres plus conformes à l’hygiène alimentaire.
  • On apprendra que 75% des paquets ayant dépassé la date de péremption étaient contaminés ( vs "seulement" 17% des paquets conformes). Après ouverture des paquets, ceux-ci ont été stockés quinze jours à température ambiante puis réexaminés : la densité des acariens était fortement accrue.

Bien que notre climat soit moins favorable à la multiplication des acariens, il faut recommander de vérifier la bonne apparence des paquets de farine, la qualité de l’emballage, la date de péremption et le stockage en boite close au réfrigérateur...

 Présence d’aliments allergisants dans les produits à usage cutanés pour enfants Newhall KK et al (Chicago) Presence of common food allergens in commercially available pediatric skin care products

  • 293 produits à usage cutané ont fait l’objet d’une vérification attentive de leur formulation à la recherche de protéines alimentaires.
  • On apprend donc que ces produits américains contiennent pour 26% d’entre eux des protéines de lait de blé de soja ou de soja hydrolysé, et que 46% de plus contiennent d’autres protéines. 14% contiennent des protéines de fruits secs oléagineux.
  • L’aliment dominant est...la noix de coco.( surtout dans les shampoings et les savons et produits pour douche et bain).
  • On peut aussi trouver des protéines de plantes variées( 47% des produits) des parfums non déclarés (55% )
  • Par contre aucun ne contient de protéines d’arachide ou d’œuf (preuve que certains messages sur le risque de sensibilisation par voie cutanée sont bien passés...).
  • Il est notable que les produits contenant le plus de protéines allergéniques sont les crèmes et lotions pour bébés, ainsi du reste que les produits les plus coûteux.

Qu’en penser sinon que l’interrogatoire, en cas d’éruptions, doit désormais dépister les multiples produits utilisés pour la peau, et en obtenir la formule exacte ?...

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