Rapprochement Turquie et Europe dans la pollution et l’asthme !

dimanche 23 mai 2004 par Dr Alain Thillay1535 visites

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Rapprochement Turquie et Europe dans  la pollution et l’asthme !

Rapprochement Turquie et Europe dans la pollution et l’asthme !

dimanche 23 mai 2004, par Dr Alain Thillay

Il s’agit d’une nouvelle publication ayant pour sujet brûlant la quantification de la pollution atmosphérique et les exacerbations asthmatiques. Les auteurs prennent en compte le SO2, les particules fines inférieures ou égales à 10 µm, les données météorologiques, la pollution pollinique et les infections respiratoires.

Effets des concentrations de dioxyde de soufre et des matières particulaires atmosphériques sur les admissions aux Urgences hospitalières pour asthme à Ankara (Turquie). : Berktas BM, Bircan A.

Ataturk Training and Research Hospiatal for Chest Disease and Thoracic Surgery, Ankara, Turkey. bahadir.berktas@isbank.net.tr

dans Tuberk Toraks. 2003 ;51(3):231-8

 CONTEXTE

  • Des études récentes ont associé l’exposition de courte durée à des matières particulaires respirables inférieures ou égales à 10 µm (MP 10) et au dioxyde de soufre (SO2) à une diminution du débit de pointe, à l’augmentation des symptômes respiratoires d’irritation, à l’augmentation du recours aux médicaments anti-asthmatiques et à l’augmentation des admissions et des hospitalisations pour asthme.

 OBJECTIF ET METHODE

  • Afin de mieux délimiter l’association entre l’exposition à SO2 et à MP 10 et réponse asthmatique, nous avons rassemblé les enregistrements des consultations aux Urgences de notre hôpital motivées par l’asthme et les données concernant les conditions météorologiques, les concentrations de SO2 et de MP 10 dans la région d’Ankara.

 RESULTATS

  • Les moyennes hebdomadaires du compte des consultations quotidiennes aux Urgences pour asthme étaient significativement associées aux moyennes hebdomadaires de l’exposition au SO2 et aux MP 10 de la semaine précédente (r=0,328, p=0,015 et r=0,355, p=0,009, respectivement).
  • Le compte des admissions aux Urgences pour asthme était aussi négativement corrélé à la température ambiante (r=-0,496, p=0,0001) et à l’existence d’un vent important les jours précédents (X2=3,930, P=0,047).
  • Nous avons constaté que le nombre des consultations aux Urgences dues à l’asthme était plus important dans les mois d’hiver, en avril et en septembre.
  • En hiver et dans la période précoce du printemps, il existait une concordance entre les admissions aux Urgences dues à l’asthme et les niveaux de pollution de l’air.
  • Durant cette période les températures ambiantes étaient basses.
  • Il faut noter deux points discordants dans la variation mensuelle de la pollution de l’air et les consultations pour asthme. Nous pensons que le premier pic de consultations était en relation à l’allergie pollinique en avril et le second pic était du à la rentrée des classes ce qui augmente les infections respiratoires durant septembre.

 CONCLUSIONS

  • Globalement nos résultats confirment que même les niveaux bas de la pollution de l’air rencontrés à Ankara sont liés à une augmentation de courte durée du nombre de personnes se présentant aux Urgences de l’hôpital pour asthme.

Cette étude suggère de façon claire que les pics de consultations dues à l’asthme sont en corrélation aux moyennes hebdomadaires des taux de polluants atmosphériques considérés (SO2 et MP 10) de la semaine précédant ce pic.

Les principales périodes d’augmentation des consultations sont les mois d’hiver (corrélation négative aux températures ambiantes), en avril (pollution pollinique) et en septembre (augmentation des infections respiratoires en rapport avec la rentrée des classes).

La conclusion des auteurs est de dire que même si les niveaux de pollution peuvent apparaître relativement bas, le moindre décalage positif semble se concrétiser par une augmentation des manifestations asthmatiques.

Cela peut suggérer qu’il existe peut-être d’autres polluants qui peuvent jouer un rôle.

En outre, il paraît logique de comprendre que probablement l’effet de chaque polluant, quel qui soit, s’ajoute les uns aux autres dans une logique d’addition voir de synergie.

Il semblerait donc logique d’analyser ce phénomène de la pollution atmosphérique en tenant compte de l’ensemble des polluants présents.

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