Les guidelines, ça sert à rien !

mercredi 14 juillet 2004 par Dr Christian Debavelaere1008 visites

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Les guidelines, ça sert à rien !

Les guidelines, ça sert à rien !

mercredi 14 juillet 2004, par Dr Christian Debavelaere

Les guides de bonne pratique sont tentants pour introduire de la rigueur dans une pathologie extrêmement fluctuante comme l’asthme. Elles normalisent la prise en charge permettant d’interposer un soignant face au malade. Le dialogue singulier et suivi du médecin avec son patient n’est-il pas préférable ?

Mise en œuvre des guidelines basés sur les preuves, pour la gestion de l’asthme infantile lors d’un programme éducatif hospitalier. : J Massie1, D Efron2, B Cerritelli1, M South2, C Powell3, M M Haby4, E Gilbert1, S Vidmar5, J Carlin5 and C F Robertson1 on behalf of the ICAAM Study Group

1 Department of Respiratory Medicine, Murdoch
Children’s Research Institute, Royal Children’s Hospital
2 Department of General Medicine, Royal Children’s Hospital
3 Departments of Emergency Medicine & General Medicine, Murdoch Children’s Research Institute, University of Melbourne, Royal Children’s Hospital
4 Centre for Community Child Health, Royal Children’s Hospital
5 Clinical Epidemiology and Biostatistics Unit, Murdoch Children’s Research Institute, Royal Children’s Hospital

dans Archives of Disease in Childhood 2004 ;89:660-664

 Objectifs :

  • Évaluer l’approche systématique de la gestion de l’asthme par les guidelines basées sur les preuves.

 Méthodes :

  • Étude comparative d’enfants de 2 à 18 ans avec un asthme aigu.
  • la cohorte contrôle 1 fut recrutée avant la mise en œuvre des guidelines, les 2 autres ensuite.

 Résultats

  • Il n’y a pas eu de différence entre ceux qui reconsultèrent dans les 6 mois suivant la présentation initiale pour la cohorte 1 (21,5 %), 2 (27,8 %) et 3 (25,4 %) et aucune différence dans les taux de réadmission (11,4 %,11,3 %,11,0 %, respectivement)
  • Il n’y eu pas de différence dans les mesures de la morbidité entre les cohortes à 3 et 6 mois portant sur trois domaines que sont : symptômes intermittents, limitation dans l’exercice, utilisation des broncho-dilatateurs.
  • Parmi ceux qui n’avaient pas de plan d’action avant la présentation, il y avait une amélioration de 46,9 % dans la cohorte 1, 74,8% dans la cohorte 2 et 81,1 % dans la cohorte 3.
  • Il n’y avait pas de différence en comparant les cohortes 2 ou 3 avec la cohorte 1 en terme de qualité de vie.

 Conclusion

  • la mise en œuvre de nos guidelines basées sur les preuves était associée à l’amélioration de nos plans de gestion de l’asthme, mais fut sans effet sur les réadmissions ou retour en consultations à l’hôpital, ni sur la morbidité de l’asthme, la qualité de la vie.

Les guidelines n’ont pas fait progresser le contrôle de l’asthme ni bénéficier d’amélioration en terme de qualité de la vie.

Peut-être est-ce le signe de l’intérêt supérieur d’un dialogue singulier, d’une relation suivie et répétée d’un patient avec son médecin, d’une éducation basée sur l’expérience de son profil personnel d’asthme et d’allergie et de la vérification et de l’éducation au bon comportement en face d’une période de crise (exacerbation, infection, crise) ?

Cette relation est fréquemment présente entre l’allergologue et son patient, notamment lors de la surveillance de désensibilisation.

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