A quoi sont dues les conjonctivites allergiques saisonnières japonaises ?

lundi 19 juillet 2004 par Dr Alain Thillay7393 visites

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A quoi sont dues les conjonctivites allergiques saisonnières japonaises ?

A quoi sont dues les conjonctivites allergiques saisonnières japonaises ?

lundi 19 juillet 2004, par Dr Alain Thillay

La conjonctivite allergique saisonnière -à différencier de la conjonctivite printanière dite vernale- pose le problème de la mise en évidence de l’allergène responsable, le plus souvent il s’agit d’un pollen. Les auteurs japonais de cette étude ont cherché à déterminer l’intérêt des IgE spécifiques sériques dans le diagnostic étiologique.

Corrélations entre les taux des IgE spécifiques sériques chez des patients atteints de conjonctivite allergique saisonnière. : Mimura T, Amano S, Funatsu H, Yamagami S, Araie M, Kaji Y, Arimoto A, Ishida Y, Usui T, Okamoto S.

Department of Ophthalmology, University of Tokyo School of Medicine, Tokyo, Japan. mimura@mbg.sphere.ne.jp

dans Ocul Immunol Inflamm. 2004 Mar ;12(1):45-51

 BUT

  • Le propos de cette étude était d’évaluer la relation entre les différentes IgE spécifiques sériques et la conjonctivite allergique saisonnière.

 METHODES

  • Quarante patients atteints de conjonctivite allergique et cinquante volontaires en bonne santé ont été sélectionnés pour cette étude.
  • Les IgE totales et les IgE spécifiques de 20 aéroallergènes ont été mesurées à l’aide du CAP System.

 RESULTATS

  • Les taux des IgE spécifiques concernant les pollens de cèdre et de cyprès, la poussière de maison, le Dermatophagoïdes pteronyssinus, acarus siro et blattes étaient plus élevés dans le groupe allergique que dans le groupe de contrôle.
  • Aucune corrélation n’a été montrée entre les taux des IgE spécifiques et le taux des IgE totales.
  • Les plus haut taux de positivité pour un allergène spécifique chez les patients présentant une conjonctivite allergique étaient de 52,5% pour le pollen de cèdre suivi par le pollen de cyprès à 37,5%.

 CONCLUSIONS

  • Ces résultats suggèrent que le pollen de cyprès représente la plus grande cause de conjonctivite allergique et que le taux des IgE totales sériques n’est pas en corrélation avec ceux des IgE spécifiques sériques.

Cette étude m’apparaît quelque peu boiteuse.

En effet, il semble assez évident qu’au Japon les conjonctivites allergiques saisonnières soient dues aux pollens de cyprès et de cèdre. On peut donc simplement confirmer qu’il existe une cohérence clinico-biologique.

Toutefois, il faut rappeler encore et encore que l’enquête allergologique comprend un interrogatoire, un examen clinique, des tests cutanés et éventuellement des IgE spécifiques sériques.

Rappelons le encore, les tests cutanés sont meilleurs pour faire le diagnostic d’une allergie aux aéroallergènes car ils ont une plus grande sensibilité donc un risque moindre de faux négatifs que les CAP RAST.

Par contre, ces CAP RAST gardent un intérêt dans la confirmation et la discrimination du fait d’une bonne spécificité, peu de faux positifs.

Cette étude présente un intérêt, celui de rappeler qu’il n’y a pas de corrélation entre le taux des IgE totales sériques et le fait d’avoir des IgE spécifiques à tel ou tel allergène.

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