Effets d’un test de provocation à l’aspirine sur la production de NO exhalé chez des patients ayant un asthme avec intolérance à l’aspirine. : G. Rolla1, A. Di Emanuele1, L. Dutto1, P. Marsico1, F. Nebiolo1, F. Corradi1, L. Brussino2, C. Bucca2
1Allergologia e Immunologia Cinica, Università di Torino and Ospedale Mauriziano Umberto I di Torino, Torino ; 2Department of Scienze Biomediche e Oncologia Umana, Università di Torino, Torino, Italy
dans Allergy 59 (8), 827-832
– Introduction :
- Une relation complexe entre les métabolites de l’acide arachidonique et la synthèse de l’oxyde nitrique (NO) a été décrite dans l’asthme.
- Les effets de l’inhalation d’aspirine sur la fraction de NO exhalée (FENO) chez des patients asthmatiques tolérants à l’aspirine (ATA) et ayant un asthme inductible par l’aspirine (AIA) par rapport à des sujets contrôles ont été étudiés.
– Méthodologie :
- Le FENO a été mesuré à l’état de base, après un test de provocation bronchique par de la lysine aspirine et du sérum physiologique chez 10 patients ayant un ATA et 10 patients avec un AIA (PD20%VEMS L-ASA = 14.7 +/- 12.7 mg), et qui étaient comparables sur l’age et sur le VEMS à l’état de base.
- 10 patients sains en bonne santé ont servi de témoins contrôles.
- Les éosinophiles de l’expectoration ont été comptés après sérum physiologique et après test à la L-ASA dans les 2 groupes de patients asthmatiques.
– Résultats :
- Les patients asthmatiques ont un taux de FENO significativement plus élevé que les patients contrôles (respectivement 29.7 +/- 6.8 versus 9.8 +/- 2.05 ppb, p<0.0001).
- Aucune différence n’a été observée au niveau de la PD20VEMS après test à la métacholine, ni en ce qui concerne le taux de FENO à l’état de base entre les patients ayant un ATA et un AIA.
- Après test à la lysine aspirine, le FENO augmente significativement seulement chez les patients ayant un AIA, atteignant un pic maximal 4 heures après la bronchoconstriction (de 31.1 +/- 6 à 43 +/- 4.8 ppb, p<0.001), alors qu’il n’y a aucune modification chez les patients ayant un ATA et chez les témoins.
- Le comptage des éosinophiles augmente significativement après inhalation de L-aspirine seulement chez les patients ayant un AIA (de 8.1 + 2.7 à 11.1 + 2.8%, p<0.005) et il y a une relation significative entre l’augmentation du nombre des éosinophiles dans l’expectoration et l’augmentation de FENO après le test de provocation à l’aspirine.
– Conclusion :
- Le NO exhalé peut être le témoin de l’inflammation éosinophile des voies respiratoires lors d’une exposition à l’aspirine chez des patients ayant un asthme inductible par la prise d’aspirine.