Sous les pavés, la plage ... sous la rhinite, l’asthme.

vendredi 10 septembre 2004 par Dr Isabelle Bossé1562 visites

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Sous les pavés, la plage ... sous la rhinite, l’asthme.

Sous les pavés, la plage ... sous la rhinite, l’asthme.

vendredi 10 septembre 2004, par Dr Isabelle Bossé

Une étude originale, parce que consacrée exclusivement à la recherche d’anomalies bronchiques dans la rhinite pollinique, nous permet de rappeler l’importance de l’exploration fonctionnelle chez tout patient porteur de rhinite.

Hyper réactivité bronchique et détérioration de la spirométrie chez des patients porteurs d’une rhinite allergique saisonnière. : Ciprandi G, Cirillo I, Tosca MA, Vizzaccaro A.

Dipartimento Regionale Testa-Collo, Padiglione Specialita (piano terzo), Ospedale San Martino, Largo R. Benzi 10, Genoa 16132, Italy. gio.cip@libero.it

dans Respir Med. 2004 Sep ;98(9):826-31

Les auteurs ont précédemment montré, dans un groupe de patients porteurs d’une rhinite allergique perannuelle isolée, un déficit des valeurs spirométriques et un pourcentage élevé d’hyper réactivité bronchique (HRB).

Ainsi, cette étude évalue un groupe de sujets souffrant de rhinite allergique saisonnière isolée, en étudiant l’existence d’une altération des valeurs spirométriques et l’HRB à la fois pendant et hors de la saison pollinique.

 Méthodes  :

  • 100 allergiques sensibilisés aux allergènes polliniques seulement ont été évalués pendant et en dehors de la saison pollinique.
  • Des explorations fonctionnelles respiratoires et tests de provocation à la méthacholine ont été réalisés.

 Résultats  :

  • 4 patients avaient des valeurs abaissées du VEMS sans aucun symptôme d’asthme pendant la saison pollinique.
  • Les débits 25-75 étaient diminués chez 17 patients durant la saison, et chez 11 patients en dehors de la saison ( p <0.05 ).
  • 44 patients avaient un test de provocation positif à la métacholine pendant et hors de la saison pollinique.
  • Parmi les patients avec une HRB, les valeurs abaissées de la CVF ( p< 0.05) , du VEMS ( p<0.05) et du débit 25-75 (p< 0.01) étaient significatives par comparaison aux patients sans HRB.
  • Il y avait une relation entre le degré d’HRB et les valeurs du débit 25-75 uniquement pendant la saison pollinique ( p <0.001).

 Conclusions :

  • cette étude met en évidence le fait qu’une altération des paramètres spirométriques peut être observée également chez des patients ayant une rhinite allergique isolée pendant la saison pollinique.
  • Un pourcentage élevé de ces patients souffre d’HRB.
  • Une relation étroite entre les voies aériennes proximales et distales se confirme également dans le modèle de l’allergie aux pollens.
  • Ainsi, une évaluation attentive des voies aériennes distales doit être réalisée chez ces patients porteurs de rhinite allergique saisonnière.

Toutes les mesures réalisées dans cette étude pendant ou hors saison pollinique montrent que presque la moitié des patients ont une HRB, et quelques uns des anomalies avérées de la fonction respiratoire.

La rhinite pollinique isolée n’est pas une maladie banale, elle doit être explorée comme les rhinites pérennes et traitée en conséquence.

Le diagnostic précoce d’anomalies bronchiques sous-jacentes permettant une prise en charge adéquate.

Il n’est jamais inutile de rappeler l’importance du bilan allergologique dont les EFR font partie intégrante.

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