Association entre le diagnostic, la sévérité, les symptômes et le traitement de l’asthme et le risque de pré-éclampsie. : Triche EW, Saftlas AF, Belanger K, Leaderer BP, Bracken MB.
Center for Perinatal, Pediatric, and Environmental Epidemiology, Department
dans Obstet Gynecol. 2004 Sep ;104(3):585-93
– Objectif :
- Il existe des études sur les relations entre asthme et éclampsie, qui donnent des résultats contradictoires, probablement dus aux différences de populations étudiées, aux définitions variables de l’asthme, et à une surveillance inappropriée, en particulier sur l’usage des traitements anti-asthmatiques.
- Cette étude prospective examine les associations entre certains aspects de l’asthme ( diagnostic, sévérité, symptômes et traitement) et le risque de pré-éclampsie.
– Méthodes :
- un pool de 1708 femmes enceintes, parmi lesquelles 656 ont un asthme diagnostiqué et 1052 pas d’asthme diagnostiqué, ont été inclues dans cette étude.
- Les symptômes d’asthme, la sévérité, et le traitement ont été classés en accord avec les guidelines du « Global Initiative for Asthma ».
- Les registres des hôpitaux ont été étudiés et des critères sévères ont été employés pour classifier les femmes comme « pré-éclampsiques », également basés sur les guidelines du « National Heart, Lung and Blood Institute ».
– Résultats :
- 568 femmes sur les 656 asthmatiques et 353 sur les non asthmatiques avaient des symptômes ou prenaient des médicaments anti-asthmatiques pendant leur grossesse.
- Des modèles séparés de régression logistique ajustés ont été réalisés pour :
- 1 ) le diagnostic d’asthme
- 2 ) la sévérité globale selon le GINA
- 3 ) les symptômes et les degrés de traitement selon le GINA
- 4 ) les degrés de symptômes et les types de traitements selon le GINA.
- Les femmes à risque élevé de pré-éclampsie étaient celles classifiées à un stade 3 ou 4 selon le GINA , comparativement à celles sans symptômes ( odd ratio 3.36, 95% IC 1.24-9.14 ), et les utilisatrices de Théophylline ( odd ratio 1.16 pour chaque augmentation de dose / mois, 95 % IC 1.02-1.33 ).
- A contrario, ni un diagnostic d’asthme posé par un médecin ni un stade de traitement selon le GINA n’étaient associés à l’éclampsie.
– Conclusions :
- les résultats de ces auteurs suggèrent que les femmes ayant des symptômes d’asthme modérés à sévères, même sans diagnostic d’asthme ni de traitement ont un risque accru de pré-éclampsie comparativement aux femmes sans symptômes.