Atopique, plus tu manges, plus ça démange !

lundi 25 octobre 2004 par Dr Sylvie HUET1324 visites

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Atopique, plus tu manges, plus ça démange !

Atopique, plus tu manges, plus ça démange !

lundi 25 octobre 2004, par Dr Sylvie HUET

Les auteurs ont analysé la prévalence de la dermatite atopique et le rôle de l’allergie alimentaire sur une cohorte de naissance de 620 enfants ayant des antécédents familiaux d’atopie. La relation dermatite atopique - allergie alimentaire a déjà fait couler beaucoup d’encre. Le débat est-il toujours ouvert ?

Allergie alimentaire et dermatite atopique de la petite enfance : une étude épidémiologique : D. J. Hill and C. S. Hosking

Department of Allergy, Royal Children’s Hospital, Melbourne, Australia

dans Pediatric Allergy and Immunology 15 (5), 421-427

La dermatite atopique est fréquente chez le nourrisson. Le rôle de l’allergie alimentaire dans la dermatite atopique n’est pas totalement éclairci.

Nous avons examiné dans la petite enfance les relations entre dermatite atopique et allergies alimentaires Ig-E médiées.

Nous avons sélectionné à leur naissance une cohorte de 620 nourrissons, ayant des antécédents familiaux, chez les parents ou frères et sœurs, d’eczéma, d’asthme, de pollinose ou d’allergie alimentaire immédiate.

Un data complet, y compris des tests cutanés en prick avec le lait de vache, l’œuf et la cacahuète, a été obtenu chez 487 enfants.

Les participants ont été séparés en plusieurs groupes, absence de dermatite atopique (Gp 0) et de Gp1 à 4 par ordre croissant en fonction de la sévérité de la dermatite atopique quantifiée par le nombre de jours par mois d’utilisation de dermocorticoïdes. Les réactions aux aliments ont été notées.

A l’âge de 12 mois, la prévalence cumulée de la dermatite atopique était de 28.9% (10.3% de la cohorte avec une sévérité modérée).

 La prévalence de l’allergie alimentaire IgE-médiée augmentait avec la sévérité de la dermatite atopique

  • Gp 0, 40/436
  • Gp 1, 6/36
  • Gp 2, 8/35
  • Gp 3, 12/35
  • Gp 4, 24/35 ; χ²=76 ; p<10-6

 de même que la fréquence de rapport de réactions allergiques alimentaires

  • Gp0, 43/346
  • Gp1, 6/36
  • Gp2, 8/35
  • Gp3, 5/35
  • Gp4, 13/35 χ² = 17 ; p=0.002

Le risque relatif pour un nourrisson atteint de dermatite atopique de développer une allergie alimentaire IgE-médiée est de 5.9 dans le groupe 4.

La dermatite atopique est fréquente chez le nourrisson.

Dans cette tranche d’âge, il existe une forte association entre l’allergie alimentaire IgE-médiée et la dermatite atopique.


Les auteurs ont analysé sur une cohorte de naissance de 620 enfants, ayant des antécédents familiaux d’atopie, chez les parents ou dans la fratrie, la relation entre dermatite atopique et allergie alimentaire. Les enfants, 487/620 ont été évalués à l’âge de 1 an et testés pour le lait de vache, l’œuf et l’arachide.

On note tout d’abord qu’à l’âge de 1 an, la prévalence cumulée de la dermatite atopique atteint 28.9%.

Le deuxième point est que la prévalence de l’allergie alimentaire augmentait avec la sévérité de la dermatite atopique.

Par ailleurs, le nombre de réactions aux aliments augmentait parallèlement à la sévérité de la dermatite atopique.

Il ne faut pas oublier qu’un test cutané positif n’égale pas allergie alimentaire, et Sampson l’avait prouvé quand il n’avait obtenu qu’un tiers de test de provocation positifs chez des enfants ayant un test cutané positif.

Dans cette étude, les réactions étaient rapportées par les parents, mais il est dommage que les enfants n’aient pas eu de test de provocation.

Récemment, une autre étude avait été réalisée dans la dermatite atopique chez des enfants plus âgés et sensibilisés au pollen de bouleau, et le test de provocation était positif dans 58% des cas, avec des réactions immédiates ou retardées.

Il est clair que les facteurs alimentaires jouent un rôle important dans la dermatite atopique du nourrisson, et c’est la raison pour laquelle il faut insister sur la diversification tardive du régime alimentaire, même s’il est prouvé maintenant que ces précautions ne pourront empêcher les sensibilisations ultérieures aux pneumallergènes.

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