Statut socio-économique faible comme facteur de risque d’asthme, de rhinite et de sensibilisation à l’âge de 4 ans dans une cohorte de naissance. : C. Almqvist*+, G. Pershagen and M. Wickman*§*Department of Occupational and Environmental Health, Karolinska Hospital, Stockholm, +Department of Woman and Child Health, Karolinska Institutet, Astrid Lindgren Children’s Hospital, Stockholm, Institute of Environmental Medicine and §Center for Allergy Research, Karolinska Institutet, Stockholm
*Department of Occupational and Environmental Health, Karolinska Hospital, Stockholm, +Department of Woman and Child Health, Karolinska Institutet, Astrid Lindgren Children’s Hospital, Stockholm, Institute of Environmental Medicine and §Center for Allergy Research, Karolinska Institutet, Stockholm
dans Clinical & Experimental Allergy 35 (5), 612-618.
– Contexte
- La relation entre le statut socio-économique et les maladies allergiques infantiles reste controversée.
- Quelques études ont proposé que l’asthme infantile soit plus commun dans les familles ayant un statut socio-économique faible, alors que la sensibilisation aux aéroallergènes apparaît être plus fréquente chez les individus ayant un plus haut statut socio-économique dans l’enfance.
– Objectif
- Évaluer la relation entre le statut socio-économique et l’asthme, la rhinite et la sensibilisation dans étude prospective sur une cohorte de naissance non sélectionnée.
– Méthodes
- Quatre mille quatre-vingt neuf familles dont les enfants étaient nés entre 1994 et 1996 dans une zone géographique prédéfinie de Stockholm ont répondu à des questionnaires concernant les facteurs environnementaux, le statut socio-économique (professions des parents) et les symptômes de maladie allergique à la naissance, à 1 an, 2 ans et 4 ans.
- Les échantillons sanguins prélevés à l’âge de 4 ans chez 2614 enfants ont permis de mesurer les IgE spécifiques des aéroallergènes et des trophallergènes classiques.
- Les Odd ratios (OR) et l’intervalle de confiance (IC) pour 95% en fonction de plusieurs résultats concernant le statut socio-économique ont été estimés à l’aide d’un modèle de régression logistique multiple ajusté en fonction des facteurs potentiels de confusion tels l’hérédité des maladies allergiques, le tabagisme maternel, la courte durée de l’allaitement maternel et la construction de la maison.
– Résultats
- Il existait un risque décroissant d’asthme et de rhinite avec l’augmentation du statut économique.
- L’OR pour l’asthme était de 0,33 (IC 95%, 0,17-0,65) et pour la rhinite de 0,50 (0,32-0,79) en comparant le groupe des statuts socio-économiques les plus bas et le groupe des statuts socio-économiques les plus élevés, avec une tendance à des effets plus importants chez ceux ayant une hérédité de maladies allergiques.
- Le risque de sensibilisation aux trophallergènes diminuait aussi avec l’augmentation du statut socio-économique, OR 0,65 (0,41-1,02) dans le groupe du statut socio-économique le plus élevé (P=0,03), alors que cela n’était pas clairement évident pour les aéroallergènes.
– Conclusion
- L’asthme, la rhinite et la sensibilisation sont plus courants dans le groupe de statuts socio-économiques les plus bas que dans le groupe des statuts socio-économiques les plus élevés après ajustement en fonction des facteurs de risque traditionnels.
- Ceci peut être en relation avec des différences non contrôlées du style de vie et l’exposition environnementale entre les groupes et suggère la réalisation d’études complémentaires.