Enfin une bonne nouvelle : cessez de faire le ménage !

mardi 1er novembre 2005 par Dr Geneviève DEMONET3372 visites

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Enfin une bonne nouvelle : cessez de faire le ménage !

Enfin une bonne nouvelle : cessez de faire le ménage !

mardi 1er novembre 2005, par Dr Geneviève DEMONET

La théorie hygiéniste relativise la lutte acharnée contre les allergènes et la propension à la propreté. L’allergologue continue cependant à prôner l’aération et toutes sortes de tâches ménagères fastidieuses. A tort ou à raison ? Une étude australienne tente de répondre à la question ...

Pratiques d’hygiène ménagères, humidité au domicile et sifflement persistants et rhino-conjonctivite chez les écoliers : Guicheng Zhang1,2, Jeffery Spickett1, Andy H. Lee1, Krassi Rumchev1 and Stephen Stick2

1School of Public Health, Curtin University of Technology, Perth, WA, Australia, 2School of Paediatric and Child Health, University of Western Australia, Subiaco, WA, Australia

dans Pediatric Allergy and Immunology 16 (7), 587-592.

 De bonnes pratiques d’hygiène dans l’entretien de la maison peuvent améliorer la qualité de l’air dans l’environnement domestique.
 Réciproquement, l’« hypothèse hygiéniste » remet en question l’importance de l’hygiène et de la salubrité dans la maison.

 Cette étude a pour but d’explorer la relation entre l’entretien hygiénique et l’humidité de la maison et la présence de sifflements actuels, d’asthme et d’autres pathologies allergiques chez les enfants australiens.

 Neuf cent quatre-vingt-treize enfants ont été recrutés parmi des écoliers du primaire à Perth (Australie de l’Ouest) dans une étude de santé et d’environnement en mars et avril 2002.
 Les résultats montrent que les scores les plus élevés de propreté étaient négativement associés avec la présence de moisissures au domicile avant et après ajustement en fonction de la durée de l’humidité (p < 0.001).
 Les scores élevés d’aération ont été inversement corrélés avec les tâches d’humidité, la condensation et les moisissures au domicile (p < 0.05).
 Cependant, on a retrouvé le taux le plus élevé de prévalence de sifflements (p < 0.05) et de rhino-conjonctivite (p < 0.05) actuels dans les maisons ayant les plus hauts scores de propreté.
 L’association s’est maintenue après ajustement pour les facteurs confondants tels que l’âge et le sexe des enfants, l’histoire asthmatique des parents, le tabagisme passif et l’humidité de la maison.


La présence d’une pathologie allergique actuelle (rhino-conjonctivite, asthme, sifflements) a été recherchée chez 993 enfants australiens scolarisés dans le primaire.

Parallèlement, on a analysé la propreté au domicile des enfants.

Les maisons les plus aérées étaient moins humides et avaient moins de moisissures.

Par contre, les pathologies allergiques étaient plus fréquentes dans les maisons les plus propres !

Avant de se réjouir, il faudrait savoir si les parents les plus acharnés sur le ménage ne l’étaient tout simplement pas parce que leurs enfants étaient allergiques. L’histoire ne le dit pas...

La même étude avec une cohorte de naissance serait probablement intéressante.

On pourrait alors conseiller la saleté aux parents soucieux de ne pas avoir d’enfants allergiques.

Est-ce ce qu’on appelle le progrès ?

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