Conséquences des conditions climatiques sur la concentration atmosphérique en spores fungiques : Burch M, Levetin E dans Int J Biometeorol 2002 Aug ;46(3):107-17
– Contexte : les spores fungiques sont une composante pérenne de l’atmosphère et sont reconnues de longue date comme des déclencheurs d’asthme et rhinite chez les individus sensibilisés.
– Matériel et méthodes :
*L’atmosphère dans les environs de Tulsa a été analysée pour la concentration en spores et pollens à l’aide de l’appareil de Burkad équipé de trappes à spores sur différentes stations de relèvement. Cette étude comportait l ’examen heure par heure de la concentration en spores, les jours où la concentration moyenne journalière avoisinait 50,000 spores / m3 ou plus.
*Les concentrations horaires en spores de Cladiosporium, Alternaria, Epicoccum, Curvularia, Pithomyces, Drechslera, spores du charbon, ascospores, basidiospores et autres, ainsi que le total des spores furent déterminés pendant 4 jours sur 3 sites puis corrélés aux conditions météorologiques heure par heure concernant la température, la pluviométrie, la vitesse du vent, le point de rosée , la pression atmosphérique et la direction du vent .
– Résultats :
*Lors de chacune des journées d’étude, il y eut une dissémination exceptionnelle de spores dite « spore plumes », phénomène au cours duquel la concentration en spores augmente subitement pendant une très petite période de temps.
*« Spore plumes » ou acmé du portage en spores dans l’atmosphère survient en général en milieu de journée et on observe une augmentation des concentrations d’un plus bas de 20,000 spores /m3 à des niveaux au-delà de 170,000 spores / m3 en 2h.
*Une analyse par régression multivariée des données enregistrées démontra que l’élévation en température, le point de rosée et la pression atmosphérique étaient corrélés à l’augmentation de la concentration en spores, mais qu’une seule variable n’était pas suffisante pour prédire le pic de la concentration en spores .
– Conclusion : la combinaison caractéristique des variations climatiques qui entraîne un pic de spores peut être due aux variations météorologiques associées aux orages, car sur les 3 jours sur 4 étudiés où survint un pic il y en eut des durant l’après-midi. La survenue de pics de spores peut avoir des retombées cliniques, car d’autres études ont démontré que la sensibilisation à certaines spores peut survenir durant l’exposition à de grandes concentrations.