12 ans de suivi après arrêt d’une désensibilisation présaisonnière aux pollens chez des enfants. : P. A. Eng1, M. Borer-Reinhold1, I. A. F. M. Heijnen2, H. P. E. Gnehm1
1Department of Pediatrics, Kantonsspital Aarau, Aarau ; 2Centre of Laboratory Medicine, Kantonsspital Aarau, Aarau, Switzerland
dans Allergy 61 (2), 198-201
– Introduction :
- Dans une étude contrôlée précédente, les auteurs ont démontré qu’une désensibilisation présaisonnière pendant 3 ans chez des enfants, avec des pollens de graminées, est efficace.
- De plus, un effet bénéfique a pu être encore observé 6 ans après l’arrêt de l’immunothérapie spécifique.
- Dans ce travail, les auteurs ont étudié le même groupe de patients pour savoir si le bénéfice positif de cette désensibilisation s’observe encore 12 ans après l’arrêt de la désensibilisation.
– Méthodologie :
- 22 patients ayant eu soit une désensibilisation (de 1989 à 1991) soit un traitement symptomatique saisonnier, ont été étudiés d’une façon prospective pendant la saison pollinique en 2003.
- Les critères principaux retenus sont : le score symptomatique, les médicaments de secours, et les scores combinés clinques et thérapeutiques.
- De plus, la réactivité des prick-tests a été étudiée ainsi que l’apparition éventuelle de nouvelles sensibilisations, ainsi que la prévalence d’un asthme pollinique associé.
– Résultats :
- Le score symptomatique total de rhumes des foins (p<0.03), le recours au traitement symptomatique (p<0.05) et le score combiné (p<0.03), restent bas chez les patients ayant eu une désensibilisation par rapport au groupe témoin.
- Une diminution de la réaction cutanée immédiate vis à vis des pollens revient à l’état de base 12 ans après l’arrêt de la désensibilisation.
- Le pourcentage d’apparition de nouvelles sensibilisations reste cependant plus faible chez les enfants désensibilisés (58%) par rapport aux témoins (100%) (p<0.05).
- Il existe une tendance à la diminution de la prévalence de l’asthme saisonnier chez les enfants ayant été désensibilisés (p=0.08).
– Conclusion :
- Cette étude prospective contrôlée d’un suivi prolongé démontre la persistance d’un effet bénéfique de la désensibilisation spécifique 12 ans après son interruption.
- De plus, la diminution de l’apparition de nouvelles sensibilisations, qui a été observée 6 ans après la fin du traitement, est également retrouvée 6 ans plus tard.