Allergie et sifflements chez l’enfant : une histoire polyinsaturée...

jeudi 16 mars 2006 par Dr Geneviève DEMONET1327 visites

Accueil du site > Maladies > Asthme > Allergie et sifflements chez l’enfant : une histoire polyinsaturée...

Allergie et sifflements chez l’enfant : une histoire polyinsaturée...

Allergie et sifflements chez l’enfant : une histoire polyinsaturée...

jeudi 16 mars 2006, par Dr Geneviève DEMONET

Le régime alimentaire, et particulièrement la consommation en acide gras, a été impliqué dans la survenue de l’allergie. Une étude cas-témoins a été menée en Grande-Bretagne chez des enfants siffleurs sensibilisés pour comparer leur régime alimentaire à celui d’enfants sains.

Apport alimentaire chez les enfants sensibilisés avec sifflements récurrents et chez les sujets sains témoins : une étude cas-témoins. : C. S. Murray, B. Simpson, G. Kerry, A. Woodcock A. Custovic

North West Lung Centre, Wythenshawe Hospital, Manchester, UK

dans Allergy 61 (4), 438-442

 Contexte :

  • L’augmentation de prévalence de l’asthme et de la maladie allergique reste inexpliquée.
  • Plusieurs facteurs de risque ont été impliqués dont le régime alimentaire et en particulier la consommation de graisses polyinsaturées et d’antioxydants.

 Méthodes :

  • Une étude cas-témoins ciblée a été menée à l’intérieur d’une cohorte de population non sélectionnée et a comparé l’apport alimentaire d’enfants sensibilisés ayant des sifflements récurrents (âge 3-5 ans) et d’enfants non sensibilisés n’ayant jamais eu de sifflements.
  • Les cas et les témoins étaient appariés sur l’âge, le sexe, l’atopie parentale, l’exposition allergénique intérieure et la possession d’un animal domestique.
  • L’apport alimentaire a été évalué en utilisant un questionnaire semi- quantitatif validé de fréquence de prise d’aliments et un programme d’analyse de nutriments.

 Résultats :

  • Trente-sept paires cas-témoins (23 de sexe masculin, âge moyen 4,4 ans) ont participé.
  • La prise quotidienne de graisse polyinsaturée était significativement plus élevée chez les siffleurs sensibilisés (g/jour, moyenne géométrique, intervalles de confiance 95% : 7.1, 6.4-7.9) comparativement aux enfants non sensibilisés et non siffleurs (5.6, 5.0-6.3, P = 0.003).
  • Les prises quotidiennes d’oméga-3 et d’oméga-6 n’étaient pas statistiquement différentes entre les deux groupes.
  • Aucune différence significative n’a été trouvée entre les groupes dans la prise d’aucun anti-oxydant ni co-facteur anti-oxydant.

 Conclusions :

  • Les jeunes enfants siffleurs sensibilisés avaient une prise totale de graisse polyinsaturée significativement plus élevée comparativement aux enfants non siffleurs non sensibilisés.
  • Cependant, nous n’avons pas pu distinguer de différence significative dans les prises de graisses polyinsaturées spécifiques.
  • Autrement, les enfants des deux groupes avaient un apport nutritionnel très similaire.

Une étude cas-témoins a été menée à Manchester à partir d’une cohorte de population non sélectionnée.

37 paires appariées ont ainsi été constituées.

On a évalué le régime alimentaire des enfants ainsi que l’apport en nutriments.

La prise quotidienne totale de graisse polyinsaturée était significativement plus élevée chez les siffleurs sensibilisés mais aucune différence significative n’a été mise en évidence pour la consommation en oméga-3, oméga-6 et en anti-oxydants.

Bref, des résultats mitigés recueillis à l’aide de questionnaires sur une population relativement restreinte. Le sujet n’est pas encore épuisé...

Rechercher

En bref

categories

  Allergenes

  Maladies

  Fonctionnel