Apport alimentaire chez les enfants sensibilisés avec sifflements récurrents et chez les sujets sains témoins : une étude cas-témoins. : C. S. Murray, B. Simpson, G. Kerry, A. Woodcock A. Custovic
North West Lung Centre, Wythenshawe Hospital, Manchester, UK
dans Allergy 61 (4), 438-442
– Contexte :
- L’augmentation de prévalence de l’asthme et de la maladie allergique reste inexpliquée.
- Plusieurs facteurs de risque ont été impliqués dont le régime alimentaire et en particulier la consommation de graisses polyinsaturées et d’antioxydants.
– Méthodes :
- Une étude cas-témoins ciblée a été menée à l’intérieur d’une cohorte de population non sélectionnée et a comparé l’apport alimentaire d’enfants sensibilisés ayant des sifflements récurrents (âge 3-5 ans) et d’enfants non sensibilisés n’ayant jamais eu de sifflements.
- Les cas et les témoins étaient appariés sur l’âge, le sexe, l’atopie parentale, l’exposition allergénique intérieure et la possession d’un animal domestique.
- L’apport alimentaire a été évalué en utilisant un questionnaire semi- quantitatif validé de fréquence de prise d’aliments et un programme d’analyse de nutriments.
– Résultats :
- Trente-sept paires cas-témoins (23 de sexe masculin, âge moyen 4,4 ans) ont participé.
- La prise quotidienne de graisse polyinsaturée était significativement plus élevée chez les siffleurs sensibilisés (g/jour, moyenne géométrique, intervalles de confiance 95% : 7.1, 6.4-7.9) comparativement aux enfants non sensibilisés et non siffleurs (5.6, 5.0-6.3, P = 0.003).
- Les prises quotidiennes d’oméga-3 et d’oméga-6 n’étaient pas statistiquement différentes entre les deux groupes.
- Aucune différence significative n’a été trouvée entre les groupes dans la prise d’aucun anti-oxydant ni co-facteur anti-oxydant.
– Conclusions :
- Les jeunes enfants siffleurs sensibilisés avaient une prise totale de graisse polyinsaturée significativement plus élevée comparativement aux enfants non siffleurs non sensibilisés.
- Cependant, nous n’avons pas pu distinguer de différence significative dans les prises de graisses polyinsaturées spécifiques.
- Autrement, les enfants des deux groupes avaient un apport nutritionnel très similaire.