Caractéristiques de l’habitat, exposition aux moisissures et asthme. (European community respiratory health survey) : Zock JP, Jarvis D, Luczynska C, Sunyer J, Burney P. dans J Allergy Clin Immunol 2002 Aug ;110(2 Pt 1):285-92
Les effets de l’humidité dans la maison et de l’exposition aux moisissures sur l’asthme de l’adulte ne sont pas clairs.
– Objectifs de l’étude : rechercher les associations entre les caractéristiques liées dans l’habitat à l’humidité, l’exposition aux moisissures et le niveau d’infestation par les acariens, et l’asthme de l’adulte dans 38 centres de la communauté européenne.
– Méthodes :
*Les données sur la maison, le chauffage, le système de ventilation, double vitrage, les couvres sols, la notion d’un dommage récent des eaux, une exposition aux moisissures, ont été obtenus au moyen d’un questionnaire rempli par interview.
*Les associations entres ces facteurs et l’asthme, définis sur la base de symptômes dans l’année écoulée et sur l’étude de l’hyper-réactivité bronchique par test à la métacholine, ont été évalués.
*Les odd-ratios ont été obtenus en utilisant les résultats de méta-analyses randomisées et ajustées au niveau de chaque centre sur le sexe, l’âge et le tabagisme.
– Résultats :
*Les moquettes et les tapis dans la chambre sont liés à une diminution des symptômes d’asthme et une moindre hyper-réactivité bronchique (OR = 0.69 et 0.91). Cet effet se retrouve au niveau des différents centres, et est plus prononcé chez les patients asthmatiques sensibilisés aux acariens.
*Le fait d’avoir été exposé à des moisissures dans l’année précédente est lié à des symptômes d’asthme et à une hyper-réactivité bronchique (OR : 1,14 et 1,44).Cet effet est homogène au niveau des différents centres et très fort si les patients sont sensibilisés au cladosporium.
*Dans les centres ayant une forte prévalence d’asthme, la prévalence d’une exposition rapportée à des moisissures dans l’habitat est également forte. Cette association a été observé pour une exposition rapportée par les sujets asthmatiques mais également par les sujets non asthmatiques. L’exposition aux moisissures est plus importante si la maison est ancienne et s’il y a eu un dégât des eaux.
– Conclusion : La croissance de moisissures dans l’habitat est un facteur pathogène sur le plan respiratoire chez les adultes asthmatiques.