Sensibilisation de type IV de patients ayant une dermatite atopique (DA) : résultats de 2 études, IVDK (Information Network of Departments of Dermatology) et DKG (German Contact Dermatitis Research Group). : G. Heine1, A. Schnuch2, W. Uter3, M. Worm1
1Klinik für Dermatologie, Venerologie und Allergologie, Allergie Centrum Charité Campus Mitte, Charité- Universitätsmedizin Berlin, Berlin ; 2Department of Dermatology, Information Network of Departments of Dermatology (IVDK), Georg-August University Göttingen, Göttingen ; 3Department of Medical Informatics, Biometry and Epidemiology, Friedrich-Alexander University Erlangen-Nürnberg, Erlangen, Germany
dans Allergy 61 (5), 611-616
– Introduction :
- Le rôle de la DA comme facteur de risque de développement d’une allergie de contact est controversé, de même que l’influence de cette affection sur les résultats de patch-tests en raison d’une augmentation du facteur irritatif.
– Matériel et méthodes :
- Dans cette étude, les auteurs ont analysé la distribution des résultats positifs de patch-tests réalisés avec les allergènes les plus souvent en cause chez des patients ayant :
- une DA (n=9020)
- et chez des patients appariés et non atopiques (n=15263).
– Résultats :
- Le profil de distribution et les fréquences de sensibilisation observées ne sont pas grandement différents des patients non atopiques.
- Le bufexamac est une exception : chez les patients avec une DA, la sensibilisation est observée 3 fois plus souvent.
- Pour les autres substances testées, seulement des différences mineures sont observées. De plus, la fréquence de simple, double ou polysensibilisation est pratiquement identique entre les 2 groupes.
- L’analyse des sites anatomiques de la DA montrent des différences entre les groupes :
- chez les patients avec une DA, la face (7.2%) et les mains (6.6%) sont plus fréquents
- et l’atteinte des jambes est moins fréquente (4%).
- L’analyse de la profession, de la source suspecte d’allergènes et des autres facteurs associés, ne montre pas de différence majeure entre les 2 groupes.
– Conclusion :
- L’exposition chronique et au long cours de médicaments externes et d’émollients est sans doute responsable de la possibilité d’une sensibilisation vis-à-vis d’allergènes de contact chez les patients ayant une DA.
- Cependant, de façon surprenante, le profil de sensibilisation des patients est peu différent, qu’il y ait ou non une DA.