Association de l’asthme, de l’atopie et de la fonction pulmonaire avec l’hormonothérapie substitutive et la suppression chirurgicale des règles, dans une étude de population chez des femmes anglaises. : Jarvis D, Leynaert B.
Department of Respiratory Epidemiology and Public Health, National Heart and Lung Institute, Imperial College London, London, UK
dans Allergy. 2008 Jan ;63(1):95-102. Epub 2007 Oct 29.
– Contexte
- La chirurgie gynécologique, qui peut conduire à l’arrêt des règles, est une indication majeure de l’hormonothérapie substitutive (HS) qui, en retour, peut être associée à l’asthme.
– Méthodes
- Des renseignements concernant les symptômes d’asthme, la fonction respiratoire, la sensibilisation IgE aux acariens de la poussière, ainsi que le statut menstruel et l’utilisation d’une HS ont été collectés chez 3724 femmes âgées de 35 à 64 ans, et habitant en Angleterre
- L’association de l’état de santé avec l’utilisation d’une HS et d’une chirurgie entraînant l’arrêt des règles a été évaluée dans un modèle multivarié.
– Résultats
- Plus d’un tiers des femmes qui avaient déjà utilisé une HS avaient subi une chirurgie entraînant un arrêt des menstruations
- L’utilisation courante d’une HS était associée avec des sifflements fréquents, particulièrement chez les femmes maigres (index de masse corporelle IMC < à 25 : odds ratio OR :1.90, intervalle de confiance IC 1.17-3.05 ; IMC ≥ 25 : OR 1.02, IC 0.69-1.51)
- Les sifflements étaient associés avec l’arrêt des règles en rapport avec une chirurgie, même chez les femmes n’ayant jamais utilisé d’HS (OR 1.55 ; IC 1.09-2.2)
- Il apparaissait que l’utilisation d’une HS était associée avec une obstruction bronchique chez les femmes maigres, sans évidence qu’elle soit associée avec une sensibilisation IgE aux acariens.
– Conclusions
- Dans cette étude transversale, l’utilisation d’une HS était associée avec des symptômes évocateurs d’asthme, particulièrement chez les femmes ayant l’IMC le plus bas
- Une proportion substantielle de femmes n’ayant plus de règles après une intervention chirurgicale utilisaient une HS, mais ceci n’expliquait pas totalement leur morbidité accrue.