Tolérance de l’infection à ankylostome chez des sujets ayant une hyperréactivité bronchique mesurable : étude de faisabilité randomisée contre placebo. : J. Feary * , A. Venn * , A. Brown † , D. Hooi † , F. H. Falcone † , K. Mortimer ‡ , D. I. Pritchard † and J. Britton *
* Division of Epidemiology and Public Health, University of Nottingham, † School of Pharmacy, University of Nottingham and ‡ Division of Respiratory Medicine, University of Nottingham, UK
dans Clinical & Experimental Allergy
Volume 39 Issue 7, Pages 1060 - 1068
– Contexte :
- Les études épidémiologiques suggèrent que l’infection à ankylostome protège contre l’asthme
- Cependant, pour des raisons éthiques et de sécurité, avant de tester cette hypothèse dans un essai clinique sur l’asthme, il est nécessaire de savoir si l’infection expérimentale à ankylostome pourrait exacerber l’hyperréactivité bronchique (HRB) pendant la migration larvaire pulmonaire.
– Objectif :
- Déterminer si la migration larvaire à ankylostome dans les poumons augmente l’HRB chez des sujets allergiques ayant une HRB sans symptôme d’asthme, et étudier la tolérance globale de l’infection et son effet sur les symptômes allergiques.
– Méthodes :
- 30 sujets ayant une rhinoconjonctivite allergique (RCA) et une HRB mesurable à l’adénosine monophosphate (AMP) mais sans asthme clinique, ont été randomisés en double-aveugle pour recevoir par voie sous-cutanée ou bien 10 larves d’ankylostome ou bien un placebo d’histamine, et ils ont été suivis pendant 12 semaines
- Le critère principal était la chute maximale, à partir de l’état basal, de la dose provoquée d’AMP inhalée pour réduire de 10% (PD10AMP) le VEMS mesuré à n’importe quel moment sur les 4 semaines après l’infection active ou le placebo
- Les critères secondaires incluaient la variation de DEP pendant les 4 semaines après l’infection, la sévérité des symptômes de RCA et les scores journaliers des effets secondaires sur la période d’étude de 12 semaines, et les changements dans les réponses des tests cutanés allergiques entre l’état basal et la 12° semaine.
– Résultats :
- La moyenne maximale de changement de la PD10AMP à partir de la valeur de base était légèrement plus grande, mais de façon non significative, dans le groupe ankylostome que dans le groupe placebo (doses de doublement -1.67 et -1.16 ; différence moyenne -0.51, IC 85% : -1.80 à 0.78, p=0.)
- Les scores de symptômes des effets secondaires potentiels étaient rapportés de façon commune dans le groupe ankylostome, mais l’infection était généralement bien tolérée
- Il n’y avait pas de différence significative dans les variations du DEP, les symptômes de rhinoconjonctivite ou la réponse aux tests cutanés entre les groupes.
– Conclusion :
- L’infection à ankylostome n’entraînait pas d’exacerbation cliniquement significative de la réactivité des voies aériennes, et était bien tolérée
- Des essais cliniques appropriés sont maintenant indiqués pour déterminer l’efficacité clinique de l’infection à ankylostome dans la rhinoconjonctivite allergique et dans l’asthme.