Un bon article pour les avocats qui défendent les enfants qui refusent de manger certains légumes.

lundi 21 juin 2010 par Dr Stéphane Guez583 visites

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Un bon article pour les avocats qui défendent les enfants qui refusent de manger certains légumes.

Un bon article pour les avocats qui défendent les enfants qui refusent de manger certains légumes.

lundi 21 juin 2010, par Dr Stéphane Guez

Est-ce que le dégout de certains enfants vis-à-vis d’aliments est un caprice ou est-il le reflet possible d’une véritable allergie ? L’enjeu est de taille pour les parents qui doivent « éduquer » le goût alimentaire des enfants mais qui se doivent également de les protéger, entre autre d’un accident anaphylactique.

Aversion alimentaire : un équilibre critique entre le taux des IgE spécifiques et les préférences gustatives. : Mirotti L, Mucida D, de Sá-Rocha LC, Costa-Pinto FA, Russo M.

Department of Pathology, School of Veterinary Medicine, University of São Paulo, São Paulo SP, Brazil.

dans Brain Behav Immun. 2010 Mar ;24(3):370-5. Epub 2009 Dec 24.

 Introduction :

  • Les animaux sensibilisés aux allergènes modifient leurs habitudes alimentaires et éliminent les boissons préférées sucrées contenant les allergènes.
  • Ce phénomène, connu sous le nom d’aversion alimentaire, semble être lié à des IgE spécifiques.

 Objectif de l’étude :

  • Il a été d’étudier cette aversion alimentaire chez des souris BALB/c et C5C7BL/6, qui différent dans leurs réponses allergiques à l’ovalbumine aussi bien que dans leurs préférences vis-à-vis du gout sucré.

 Matériel et méthode :

  • Les souris BALB/c ont des taux d’IgE élevés et une préférence naturellement faible pour le gout sucré, par rapport aux souris C57BL/6.
  • De façon spécifique les auteurs ont étudié la situation conflictuelle de chacune des races de souris de façon simultanée et qui font l’expérience :
    • d’un contact délétère avec l’allergène
    • par rapport à l’attirance pour le gout sucré en augmentant les concentrations en sucrose.

 Résultats :

  • Les auteurs montrent que les souris BALB/c développent moins d’aversion que les autres et que ce comportement peut être aboli en augmentant la palabilité de la solution contenant les allergènes.

 Conclusion :

  • Dans tous les cas, l’aversion alimentaire est corrélée de façon positive avec les taux des IgEs, et inversement corrélée avec la préférence pour le gout sucré des boissons.

Dans ce travail de neurosciences les auteurs ont cherché à savoir de quoi provient le dégoût de certains aliments comme on l’observe chez l’enfant, et s’il s’agit d’une histoire allergique ou non.

A l’aide d’un modèle animal murin avec 2 espèces différentes ils démontrent que cette aversion est affaire d’IgE spécifiques.

Voilà qui va rassurer les enfants et permettre à leurs avocats de les défendre lorsqu’ils refuseront de consommer certains aliments « sans même les connaître ».

Ce travail d’une équipe qui s’intéresse au lien entre cortex et immunologie a essayé de monter un modèle d’étude à l’aide de 2 espèces de souris.

Le dégout apparait chez les souris qui ont fait l’expérience d’une réaction allergique et en garde le souvenir.

Comme chez les enfants, il est possible en fait de contourner ce dégoût « naturel » et protecteur en augmentant la teneur en sucre et la texture de la boisson contenant l’allergène, c’est-à-dire en masquant l’allergène.

Cette étude est donc très séduisante et montre qu’il est possible de modéliser des hypothèses impliquant à la fois une composante immunologique et une composante psychique.

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