Les anti-IgE donneraient plutôt de l’urticaire au premier allergologue venu et bien là, c’est plutôt le contraire !

mardi 12 octobre 2010 par Dr Hervé Couteaux2341 visites

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Les anti-IgE donneraient plutôt de l’urticaire au premier allergologue venu et bien là, c’est plutôt le contraire !

Les anti-IgE donneraient plutôt de l’urticaire au premier allergologue venu et bien là, c’est plutôt le contraire !

mardi 12 octobre 2010, par Dr Hervé Couteaux

Traitement anti-IgE des patients atteints d’urticaire physique rebelle. : Martin Metz, Sabine Altrichter, Elena Ardelean, Birgit Keβler, Karoline Krause, Markus Magerl, Frank Siebenhaar, Karsten Weller, Torsten Zuberbier, Marcus Maurer

Department of Dermatology and Allergy, Allergie-Centrum-Charité, Charité – Universitätsmedizin Berlin, Berlin, Germany

dans Int Arch Allergy Immunol 2011 ;154:177-180 (DOI : 10.1159/000320233)

 Contexte :

  • Dans l’urticaire physique, des facteurs physiques exogènes tels que des facteurs thermiques, le rayonnement solaire, des facteurs mécaniques, incluant frottement ou pression, sont responsables du déclenchement des symptômes cutanés des patients.
  • L’évitement de ces stimuli est généralement difficile, voire impossible, et de nombreux patients ne sont pas suffisamment traités avec des antihistaminiques standards.

 Méthodes et résultats :

  • Nous avons constaté que le traitement par omalizumab (Xolair ®) de 7 patients avec urticaires physiques [urticaire solaire (n = 2), urticaria factitia / dermographisme symptomatique (n = 2), urticaire au froid, urticaire retardée à la pression et urticaire localisée à la chaleur] a abouti à un contrôle complet des symptômes en quelques jours après la première injection chez 5 patients.
  • Chez 1 patient, les symptômes se sont améliorés après avoir augmenté la dose d’omalizumab, et 1 patient présentant une urticaire localisée à la chaleur n’a pas répondu de manière significative au traitement.

 Conclusion :

  • Avant le traitement anti-IgE, tous les patients avaient souffert de leur urticaire physique depuis des années et avait eu de nombreuses thérapies sans succès. -*L’ensemble des réponses positives à l’omalizumab rapporté ici indique que les anti-immunoglobulines E sont un traitement sûr et efficace pour les urticaires physiques rebelles.

Pour les auteurs de cette étude, les anti-IgE sont efficaces et sûrs dans le traitement des urticaires physiques rebelles.

Les allergologues ne pouvant prescrire ces traitements, ce qui, au choix peut vous amener à rire ou à pleurer, mes commentaires d’allergologue se limiteront à quelques aspects glanés ça et là, forcément partiels sinon partiaux …

Les anti-IgE paraissent avoir été l’objet d’alertes sécuritaires répétées, tant pour des effets cardio-vasculaires (étude EXCELS) que pour des risques accrus de pathologie néoplasique, sans parler d’anaphylaxie, de vascularites (pas toujours associées à une diminution du traitement par corticoïdes (RCP américain)...

Je ne sais si ces effets ont été « grossis » mais en 2007, la revue « prescrire » concluait :

« Le bénéfice à en retirer est insuffisamment documenté : les études décisives à cet égard sont méthodologiquement inadéquates ou ne permettent pas d’en reconnaître le bénéfice. »

Voici donc une nouvelle indication possible pour ces anti-IgE…

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