Activité allergénique de différents cultivars de tomate chez les patients allergiques à la tomate. : Dölle, S., Lehmann, K., Schwarz, D., Weckwert, W., Scheler, C., George, E., Franken, P. and Worm, M. (2011),
Allergenic activity of different tomato cultivars in tomato allergic subjects.
dans Clinical & Experimental Allergy. doi : 10.1111/j.1365-2222.2011.03841.x
– Contexte :
- Les tomates (Solanum lycopersicum) sont consommées dans le monde entier et la quantité consommée est associée à la prévalence de l’allergie à la tomate.
- L’identification de cultivars de tomate ayant une allergénicité réduite pourrait ainsi améliorer la qualité de vie des sujets affectés.
– Objectifs :
- Dans cette étude, nous avons examiné l’activité allergénique et biologique de deux cultivars différents de tomate chez des sujets allergiques à la tomate.
– Méthodes :
- Vingt-cinq sujets avec allergie à la tomate étaient identifiés grâce à des tests de provocation en double aveugle contre placébo (DBPCFC).
- Nous avons pratiqué des tests cutanés en prick puis un DBPCFC pour étudier les différences cliniques entre les deux cultivars de tomate (« Reisetomate » et « Matina »).
- Pour analyser les bases moléculaires de l’activité allergénique, des immunoblots et des tests d’activation des basophiles étaient réalisés.
– Résultats :
- Le cultivar « Reisetomate » a induit significativement moins de tests cutanés positifs (p =0.045) et provoqué moins de symptômes lors des tests de provocation par voie orale, que le « Matina » (p=0.047).
- L’analyse moléculaire a révélé que les profils d’IgE réactivité étaient variables selon les individus, mais qu’il n’y avait pas de différence majeure détectable entre « Reisetomate » et « Matina ».
- En revanche les BAT soulignaient les différences cliniques évoquées avec les différents cultivars de tomate et montraient un décalage à gauche de la courbe dose-réponse obtenue avec l’extrait de « Matina » (p=0.046).
– Conclusion et Relevance clinique :
- Les cultivars de tomate sont responsables de réactivités cliniques distinctes chez les sujets allergiques à la tomate, mises en évidence par tests cutanés, DBPCFC et BAT.
- Le contexte moléculaire pour ces différences n’est pas clarifié, les profils d’IgE réactivité n’ayant pas révélé de différences significatives.
- Ceci pourrait être dû à l’instabilité physico-chimique des protéines et/ou à l’expression de différents isotopes d’allergènes.