Aladin et le bon génie de l’anthroposophie…

mercredi 21 septembre 2011 par Dr Geneviève DEMONET603 visites

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Aladin et le bon génie de l’anthroposophie…

Aladin et le bon génie de l’anthroposophie…

mercredi 21 septembre 2011, par Dr Geneviève DEMONET

Mode de vie et sensibilisation chez l’enfant-la cohorte de naissance ALADDIN : Stenius, F., Swartz, J., Lilja, G., Borres, M., Bottai, M., Pershagen, G., Scheynius, A. and Alm, J. (2011),

Lifestyle factors and sensitization in children – the ALADDIN birth cohort.

dans Allergy, 66 : 1330–1338. doi : 10.1111/j.1398-9995.2011.02662.x

 Contexte :

  • Plusieurs études transversales montrent qu’un style de vie anthroposophique réduit le risque d’allergie chez l’enfant.
  • Nous avons mis en place la cohorte de naissance sur l’Evaluation du Style de vie et la Maladie Allergique Chez le Nourrisson (ALADDIN) pour déterminer le rôle des facteurs spécifiques supposés à l’origine de cet effet.
  • Les buts de cette étude sont de décrire la cohorte ALADDIN et de rapporter les types d’exposition et de sensibilisation allergique durant les premières années de vie.

 Méthodes :

  • L’étude ALADDIN est une étude de cohorte de naissance prospective de 330 enfants de familles ayant un mode de vie anthroposophique, partiellement anthroposophique ou non anthroposophique.
  • Les enfants et leurs parents ont suivi un plan de collecte de données incluant des questionnaires répétés et des échantillons biologiques.
  • Les échantillons sanguins ont été prélevés chez les parents et l’enfant à la naissance puis à 6, 12 et 24 mois.

 Résultats :

  • Plusieurs facteurs de style de vie diffèrent parmi les groupes, tels que le régime alimentaire, la façon de se traiter et le lieu de l’accouchement.
  • Les enfants de familles ayant un style de vie anthroposophique avaient un risque fortement abaissé de sensibilisation durant les 2 premières années de vie comparativement aux enfants de familles non anthroposophiques : OR ajusté 0,25 (IC 95% 0,10–0,64) et P-value 0,004.
    Une situation similaire s’est vérifiée pour les enfants de familles ayant un mode de vie partiellement anthroposophique, OR ajusté 0,31 (IC 95% 0,15-0,54) et P-value 0,002.

 Conclusions :

  • Le style de vie anthroposophique comprend plusieurs facteurs présentant un intérêt pour le développement de l’allergie et est ici associé à une réduction du risque de sensibilisation dès la petite enfance.
  • L’identification des facteurs responsables de cette association devrait avoir une importance clinique significative.

Plusieurs études transversales ont montré que la prévalence de l’allergie était plus faible dans les familles ayant un mode de vie anthroposophique.

Une nouvelle étude, prospective cette fois, a été menée sur une cohorte de naissance de 330 enfants en Suède.

Le mode de vie anthroposophique est caractérisé en particulier par une alimentation biologique, une restriction de l’usage des antibiotiques et des vaccinations.

On a inclus dans ce travail 82 familles ayant un style de vie anthroposophique, 120 partiellement anthroposophique et 100 non anthroposophique.

Le niveau d’éducation était similaire dans les 3 groupes tout comme les antécédents familiaux d’allergie. Au total, 27,2% des mères étaient sensibilisées (présence d’IgE) et 43% des pères.

Les enfants ayant un mode de vie anthroposophique étaient plus souvent allaités de façon exclusive à 2 mois et à 6 mois, étaient moins supplémentés en vitamine D, portaient plus souvent des vêtements en laine et vivaient plus fréquemment dans une ferme avec les animaux.

Les enfants des familles à style de vie anthroposophique avaient un risque diminué de sensibilisation durant les 2 premières années de vie par rapport aux enfants de familles à style de vie non anthroposophique, après ajustement pour le sexe de l’enfant, le nombre de frères et sœurs ou d’enfants vivant dans la famille, l’allaitement exclusif à 6 mois, la présence d’animaux dans une ferme et le niveau d’éducation des parents.

Un abaissement du risque a également été noté chez les enfants des familles au style de vie partiellement anthroposophique. Les différences ont persisté même après l’adoption d’un seuil de positivité des IgE à 0,70 kUA/l.

L’histoire ne dit pas si les enfants de familles anthroposophiques avaient des pathologies autres que l’allergie

La cohorte sera suivie dans le temps…

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