Le serrement des mains induit une dilatation bronchique des patients asthmatiques ayant une broncho-constriction provoquée par inhalation de métacholine. : Giovanni A. Fontana, Tito Pantaleo, Federico Lavorini, Fulvia Bongianni, Massimo Mannelli, Peter D. Bridge, and Massimo Pistolesi Dipartimento di 1 Area Critica Medico Chirurgica, 2 Scienze Fisiologiche, and 3 Fisiopatologia Clinica, Università degli Studi di Firenze, I-50134 Florence, Italy ; and 4 Department of Respiratory Paediatrics, Barts and The London NHS Trust, London E1 1BB, United Kingdom dans Journal of Applied Physiology Vol. 93, Issue 5, 1723-1730, November 2002
Les auteurs ont étudié les effets d’un serrement des mains dynamique et rythmique sur le temps de récupération des résistances bronchiques mesurées par la méthode d’interruption du flux (MIF) après une bronchoconstriction induite par de la métacholine chez 17 asthmatiques.
A 3 mesures séparées, une augmentation de 100% +/- 5% des résistances a été induite après inhalation de métacholine.
Ensuite, les patients soit attendaient (patients contrôles), soit réalisaient une épreuve de serrement des mains statique ou dynamique.
* Les paramètres respiratoires et cardio-vasculaires ont été mesurés en continu.
* Les résistances ont été mesurées à 1 mn d’intervalle pendant 30 minutes, après repos ou après les 2 modes de serrement des mains.
* La concentration plasmatique en catécholamines a été également mesurée.
– Résultats :
* Le serrement des mains entraîne une augmentation des paramètres cardio-vasculaires (p<0.01) et une augmentation des concentrations plasmatiques en norépinéphrine (p<0.05) mais n’entraîne pas d’autres modifications en particulier au niveau de la ventilation.
* Les résistances diminuent partiellement avec le repos dans les 30 minutes qui suivent le test de provocation, alors qu’il y a une diminution 1 minute après le serrement des mains, avec une résistance qui reste plus basse qu’après le simple repos (p toujours < 0.01) pendant les 30 minutes de l’observation.
– Une activation sympathique et un retrait de la contribution du système cholinergique au niveau de l’arc réflexe du muscle lisse bronchique induit par la contraction des muscles squelettiques et une stimulation des récepteurs du sinus carotidien pourraient être les événements initiaux qui induisent la bronchodilataion qui suit les serrements des mains. Une co-libération de médiateurs en réponse à l’activation sympathique pourrait être aussi impliquée.