Effets de l’autoclavage et de la haute pression sur l’allergénicité des protéines de noisette. : Lopez E, Cuadrado C, Burbano C, Jimenez MA, Rodriguez J, Crespo JF.
dans J Clin Bioinforma. 2012 May 22 ;2(1):12.
– Contexte :
- La noisette est présentée comme un agent causal de réactions allergiques.
- Cependant, il s’agit aussi d’une noix comestible bénéfique pour la santé.
- Les caractéristiques des allergènes d’échantillons de noisettes traités par autoclavage (AC) et sous haute pression (HP) ont été étudiées et sont également présentées.
- Des études antérieures ont démontré que les traitements par AC sont responsables de la transformation des motifs structurels des protéines.
- Ainsi, les analyses de structure des protéines allergéniques de la noisette ont été réalisées pour observer ce qui se passe en ce qui concerne la reconnaissance par les IgE spécifiques des protéines allergéniques.
– Objectifs :
- Les objectifs de ce travail étaient d’évaluer l’effet de l’AC et de la HHP sur l’allergénicité in vivo des noisettes et in vitro à l’aide de sera humains et d’analyser la complexité de la structure des protéines allergéniques de la noisette.
– Méthodes :
- Les échantillons de noisettes ont été soumis à un traitement par AC et HP.
- La réactivité des IgE spécifiques a été étudiée chez 15 patients allergiques à la noisette par Western Blot.
- Une série de modèles d’homologie en bio-informatique-3D (Cor a 1, Cor a 8, Cor a 9 et Cor a 11) a été générée afin d’analyser la complexité de leur structure protéique.
- Cette étude est soutenue par la Déclaration d’Helsinki dans le respect des recommandations subséquentes.
– Résultats :
- Une forte réduction in vitro de l’allergénicité à la noisette après traitement par AC a été observée chez les patients allergiques étudiés.
- La liaison des IgE spécifiques au niveau des bandes immunoréactives des protéines de la noisette : Cor a 1 18KDa, Cor a 8 9KDa, Cor a 9 35-40kDa et Cor a 11 47-48 kDa, diminue.
- En outre, une glycosylation pertinente a été attribuée et visualisée grâce à l’analyse structurelle des protéines (modélisation 3D), pour la première fois, au sein de la protéine allergénique Cor a 11, montrant un nouveau rôle qui pourrait ouvrir une nouvelle perspective permettant de mieux comprendre l’allergénicité.
– Conclusions :
- Les études in vivo de l’allergénicité de la noisette à l’aide des prick-prick et d’autres moyens comme le recours à l’AC sont essentiels pour vérifier les données que nous avons observées par des analyses in vitro.
- Les études de glycosylation nous ont fourni des indices pour élucider, dans un proche avenir, les mécanismes liés aux structures moléculaires qui contribuent à l’allergénicité de la noisette, ce qui permettrait de réduire l’allergénicité alimentaire.