Syndrome de la protéine de transfert lipidique : caractéristiques cliniques, effets des cofacteurs et profil de la sensibilisation aux plantes alimentaires et aux pollens. : M. Pascal, R. Muñoz-Cano, Z. Reina, A. Palacín, R. Vilella, C. Picado, M. Juan, J. Sánchez-López, M. Rueda, G. Salcedo, A. Valero, J. Yagüe and J. Bartra,
dans Clinical & Experimental Allergy, 2012 (42) 1529–1539.
– Contexte :
- Les sensibilisations à plusieurs plantes alimentaires avec différents types de manifestations cliniques constituent une caractéristique commune des patients allergiques à la protéine de transfert lipidique (LTP).
- Le diagnostic résolu par les composants permet de diagnostiquer le profil de la sensibilisation aux allergènes.
– Objectif :
- Nous avons cherché à caractériser et à décrire cliniquement le profil de sensibilisation moléculaire aux plantes alimentaires et aux pollens chez des patients atteints du syndrome LTP.
– Méthodes :
- Quarante-cinq sujets ont été recrutés, après avoir été diagnostiqués comme étant sensibilisés à plusieurs plantes alimentaires via la LTP, mais pas à n’importe quel autres allergènes de plantes alimentaires, selon le panel d’allergènes moléculaires testés, Pru p 3 (LTP), Pru p 1 (Bet v 1-like), Pru p 4 (profiline) et ceux inclus dans une puce commerciale de 103 composants allergéniques.
- Les symptômes d’allergie alimentaire IgE dépendante et les symptômes de pollinose ont été collectés.
- Les patients ont été testés par prick-test cutané avec une plante alimentaire et le panel de pollens, et, les IgE spécifiques de Tri a 14 (LTP du blé) ont été évaluées.
– Résultats :
- Un groupe hétérogène de plantes alimentaires était impliqué dans les symptômes locaux et systémiques :
- syndrome d’allergie orale (75,6%),
- urticaire (66,7%),
- troubles gastro-intestinaux (55,6%),
- anaphylaxie (75,6%).
- 32,4% de ces manifestations étaient dépendants d’un cofacteur (anti-inflammatoires non-stéroïdiens, exercice physique).
- Tous les sujets ont été testés positifs à la pêche, à Pru p 3, à Tri a 14 et à quelques-unes des LTP incluses dans la puce.
- Une pollinose a été diagnostiquée chez 75,6% des sujets, avec un large spectre de pollens et d’allergènes polliniques.
- Le platane et l’armoise sont des pollens statistiquement significatifs associés à Pru p 3.
– Conclusions et pertinence clinique :
- Plusieurs plantes alimentaires, taxonomiquement non apparentés, indépendamment de la participation de la pêche, sont impliqués dans le syndrome LTP.
- Les symptômes locaux doivent être évalués comme un marqueur de risque d’anaphylaxie, car ils sont souvent associés à l’anaphylaxie dépendante de cofacteurs.
- L’association de ces symptômes avec la pollinose, en particulier la pollinose au platane, pourrait faire partie de ce syndrome dans notre région.