Etude de suivi de la rhinite allergique locale, entité différente de la rhinite allergique systémique : Carmen Rondón, Paloma Campo, Maria Angeles Zambonino, Natalia Blanca-Lopez, Maria J. Torres, Lidia Melendez, Rocio Herrera, Rosa-Maria Guéant-Rodriguez, Jean-Louis Guéant, Gabriela Canto, Miguel Blanca
dans The Journal of Allergy and Clinical Immunology - April 2014 (Vol. 133, Issue 4, Pages 1026-1031, DOI : 10.1016/j.jaci.2013.10.034)
– Objectifs
- La rhinite allergique locale est une maladie fréquente qui représente 25,7% des causes de rhinite et plus de 47% des patients antérieurement atteints de rhinite non allergique.
- Cependant, la fréquence de la rhinite allergique « locale » première étape dans l’histoire naturelle de l’atopie est inconnue.
– Méthodes
- Il s’agit d’une étude prospective de suivi sur 10 ans d’une cohorte initiale de 194 patients atteints de rhinite allergique locale d’apparition récente et de 130 témoins sains.
- Un questionnaire clinique, une spirométrie, des tests cutanés et des dosages d’IgE spécifiques aux aéroallergènes ont été effectuées chaque année.
- Des tests de provocation nasale avec Dermatophagoides pteronyssinus, Alternaria alternata, Olea europea et un mélange de pollens de graminées ont été effectués au début de l’étude et après 5 ans.
– Résultats
- Au début de la maladie, la plupart des patients atteints de rhinite allergique « locale » avaient des symptômes persistants modérés à sévères ; la conjonctivite et l’asthme étaient les principaux facteurs de co-morbidités (51,1% et 18,8%, respectivement) et D pteronyssinus était l’aéroallergène le plus pertinent (51,1%).
- Après 5 ans de suivi, une aggravation de la rhinite a été détectée dans 26,2%, avec une augmentation de la chronicité des symptômes et de leur gravité avec de nouvelles associations avec la conjonctivite et l’asthme.
- L’atopie n’a été détectée par un test cutané positif et/ou la présence d’IgE spécifique sérique que chez 6,81 % des patients avec une rhinite allergique « locale » et chez 4,5 % des témoins.
– Conclusions
- Cette étude montre un taux similaire d’atopiques chez les « rhinitiques locaux » que chez les témoins, tendant à isoler la rhinite allergique locale comme une entité bien différente de la rhinite allergique.