And the winner is… : le bouleau !

jeudi 26 juin 2014 par Dr Bertrand Lovato653 visites

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And the winner is… : le bouleau !

And the winner is… : le bouleau !

jeudi 26 juin 2014, par Dr Bertrand Lovato

Variations géographiques et temporelles de l’exposition aux pollens en Europe. : Smith M, Jäger S, Berger U, Šikoparija B, Hallsdottir M, Sauliene I, Bergmann K-C, Pashley CH, de Weger L, Majkowska-Wojciechowska B, Rybníček O, Thibaudon M, Gehrig R, Bonini M, Yankova R, Damialis A, Vokou D, Gutiérrez Bustillo AM, Hoffmann-Sommergruber K, van Ree R. Geographic and temporal variations in pollen exposure across Europe.

dans Allergy 2014 ; 69 : 913–923.

 Prérequis :

  • Le projet EuroPrevall (prévalence, coût et bases de l’allergie alimentaire en Europe) financé par la Communauté Européenne a examiné la prévalence de l’allergie alimentaire à travers l’Europe.
  • Un facteur bien établi dans la survenue de l’allergie alimentaire est une sensibilisation primaire aux pollens.

 Objectif :

  • L’objectif de cette étude est d’analyser les variations géographiques et temporelles de l’exposition aux pollens et d’évaluer les paramètres influençant la prévalence et l’incidence des allergies alimentaires à travers l’Europe.

 Méthodes :

  • Les comptes polliniques pour deux décennies (1990 à 2009) ont été relevés à partir de 13 sites de surveillance situés le plus près possible des centres de l’enquête EuroPrevall.
  • Les dates de début, l’intensité et la durée de pollinisation des Bétulacées, Oléacées, Poacées et Astéracées ont été analysées.
  • La moyenne, la pente de régression, le niveau de probabilité (p) et les taxons dominants (%) on t été calculés.
  • Les tendances ont été considérées comme significatives pour p<0,05.

 Résultats :

  • A l’échelle européenne, les Bétulacées, en particulier Betula, représentent l’exposition dominante aux pollens, deux points au dessus des Poacées, et plus de cinq fois plus élevée que pour les Oléacées et les Astéracées.
  • A Reykjavik (Islande), Madrid (Espagne) et Derby (Royaume Uni) les Poacées représentaient les pollens dominants. Les Oléacées prédominaient à Thessalonique (Grèce).
  • Les Astéracées n’étaient dominantes nulle-part. Elles représentaient >10% de l’exposition pollinique totale à Siauliai (Lithuanie) pour Artémisia (Armoise) et à Legnano (Italie) pour Ambrosia (Ambroisie).
  • Aucune tendance cohérente concernant l’intensité ou la durée d’exposition pollinique n’a été observée. A l’exception peut-être, mais non significative, d’une baisse d’exposition à Artemisia et d’une progression d’Ambrosia.

 Conclusions :

  • Il s’agit de la première étude de quantification pour les grandes familles de pollens allergisants (Bétulacées, Oléacées, Poacées et Astéracées) à travers l’Europe.
  • Ces données peuvent maintenant être utilisées pour d’autres études sur les modes de sensibilisation pollens – aliments.

Cette étude observationnelle avait pour but d’étudier l’exposition pollinique sur le territoire européen et de tenter de faire un lien avec les sensibilisations alimentaires.

Il s’agit de la première étape d’un travail financé par l’Union Européenne sous le nom de projet EuroPrevall qui consiste à évaluer la prévalence, le coût et les bases de l’allergie alimentaire en Europe.

Les comptes polliniques sur 20 ans ont été étudiés sur divers sites situés dans toute l’Europe pour les espèces les plus représentatives (Bétulacées, Oléacées, Poacées et Astéracées). L’intensité et la durée de pollinisation ont été retenues.

Il en ressort que le pollen de Bétulacées est le pollen allergisant de très loin majoritaire dans toute l’Europe. Par contre les Graminées prédominent en Islande, Espagne et Royaume Uni et les Oléacées prédominent en Grèce.

Ces données paraissent évidentes pour le bouleau puisque l’Europe est plus étendue vers le Nord. De plus sur les 18 centres participants à l’enquête, 11 sont situés au Nord ou à l’Est de la France où l’on observe plus de bouleau.

On remarque également une stabilité des comptes polliniques sur la période retenue. Ceci est à mettre en parallèle de l’augmentation des cas d’allergie. Il existe donc d’autres facteurs environnementaux qui entrent en jeu (en plus des prédispositions génétiques) comme la pollution qui favorise le système TH 2 et augmente aussi le pouvoir allergisant des pollens.

L’étude montre également, même si ce n’est pas significatif pour la période considérée, une progression de l’ambroisie qui est un phénomène connu.

Au final, cette étude servira de base pour faire le lien avec les sensibilisations alimentaires et mettra probablement en évidence une prédominance des allergies alimentaires plutôt du type PR-10 dans le nord de l’Europe. A suivre donc.

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