Variations géographiques et temporelles de l’exposition aux pollens en Europe. : Smith M, Jäger S, Berger U, Šikoparija B, Hallsdottir M, Sauliene I, Bergmann K-C, Pashley CH, de Weger L, Majkowska-Wojciechowska B, Rybníček O, Thibaudon M, Gehrig R, Bonini M, Yankova R, Damialis A, Vokou D, Gutiérrez Bustillo AM, Hoffmann-Sommergruber K, van Ree R. Geographic and temporal variations in pollen exposure across Europe.
dans Allergy 2014 ; 69 : 913–923.
– Prérequis :
- Le projet EuroPrevall (prévalence, coût et bases de l’allergie alimentaire en Europe) financé par la Communauté Européenne a examiné la prévalence de l’allergie alimentaire à travers l’Europe.
- Un facteur bien établi dans la survenue de l’allergie alimentaire est une sensibilisation primaire aux pollens.
– Objectif :
- L’objectif de cette étude est d’analyser les variations géographiques et temporelles de l’exposition aux pollens et d’évaluer les paramètres influençant la prévalence et l’incidence des allergies alimentaires à travers l’Europe.
– Méthodes :
- Les comptes polliniques pour deux décennies (1990 à 2009) ont été relevés à partir de 13 sites de surveillance situés le plus près possible des centres de l’enquête EuroPrevall.
- Les dates de début, l’intensité et la durée de pollinisation des Bétulacées, Oléacées, Poacées et Astéracées ont été analysées.
- La moyenne, la pente de régression, le niveau de probabilité (p) et les taxons dominants (%) on t été calculés.
- Les tendances ont été considérées comme significatives pour p<0,05.
– Résultats :
- A l’échelle européenne, les Bétulacées, en particulier Betula, représentent l’exposition dominante aux pollens, deux points au dessus des Poacées, et plus de cinq fois plus élevée que pour les Oléacées et les Astéracées.
- A Reykjavik (Islande), Madrid (Espagne) et Derby (Royaume Uni) les Poacées représentaient les pollens dominants. Les Oléacées prédominaient à Thessalonique (Grèce).
- Les Astéracées n’étaient dominantes nulle-part. Elles représentaient >10% de l’exposition pollinique totale à Siauliai (Lithuanie) pour Artémisia (Armoise) et à Legnano (Italie) pour Ambrosia (Ambroisie).
- Aucune tendance cohérente concernant l’intensité ou la durée d’exposition pollinique n’a été observée. A l’exception peut-être, mais non significative, d’une baisse d’exposition à Artemisia et d’une progression d’Ambrosia.
– Conclusions :
- Il s’agit de la première étude de quantification pour les grandes familles de pollens allergisants (Bétulacées, Oléacées, Poacées et Astéracées) à travers l’Europe.
- Ces données peuvent maintenant être utilisées pour d’autres études sur les modes de sensibilisation pollens – aliments.