Mesure des pollens dans l’air et consommation médicamenteuse pour le traitement de la rhinite allergique saisonnière : étude en France sur 10 ans. : D. M. Caillaud1,*, S. Martin2, C. Ségala2, P. Vidal3, J. Lecadet3, S. Pellier4, P. Rouzaire5, A. Tridon5 andB. Evrard5
dans Allergy
– Contexte :
- Peu d’études de séries temporelles, et, aucune d’une durée supérieure à 4 ans, ont étudié l’étiologie de la rhinoconjonctivite allergique saisonnière traitée (RAS) sur la base des prescriptions de médicaments antiallergiques.
– Objectif :
- L’objectif de la présente étude était d’étudier la relation à court terme entre l’exposition aux pollens et la consommation des médicaments prescrits pour traiter la RAS sur plus de 10 ans dans une zone urbaine du centre de la France.
– Méthodes :
- Un cas de RAS était défini comme l’association d’un antihistaminique par voie orale et d’un médicament antiallergique local sur la même ordonnance.
- La relation entre les variations quotidiennes des concentrations de pollens et les variations quotidiennes du nombre de cas traités de RAS a été analysée en utilisant des modèles additifs généralisés, en tenant compte de facteurs de confusion tels que la pollution de l’air, la météorologie et les jours de la semaine.
– Résultats :
- Entre 2003 et 2012, le nombre annuel total de cas de RAS traités est passé de 7265 à 11315.
- Le risque relatif de RAS traitées associé à une augmentation interquartile de la concentration de pollens augmentait de manière significative pour Fraxinus, Betula, Carpinus, Platanus, Poaceae et Urticaceae pour l’ensemble de la saison pollinique, et, pour Urticaceae au premier semestre.
– Conclusions :
- La prévalence des cas de rhinite allergique saisonnière traités a augmenté d’environ 55% en 10 ans.
- L’étude a confirmé le rôle important de l’allergénicité des pollens de Fraxinus, Betula et Poaceae mais a également montré une association relativement inconnue entre personnes traitées pour RAS et les pollens de Carpinus et Platanus, malgré un compte inférieur à 1% de la concentration globale de pollens.
- Il a également été montré des corrélations robustes avec les pollens d’Urticacées, surtout pendant le premier semestre, ce qui suggère un rôle potentiel allergénique de la pollinisation de la pariétaire dans ce domaine non-méditerranéen.