Diminution de l’importance des facteurs de risque environnementaux dans l’asthme de l’enfant de 1996 à 2006. :A. Bjerg, L. Hedman, M. Perzanowski, G. Wennergren, B. Lundbäck and E. Rönmark,
dans Clinical & Experimental Allergy, 2015 (45) 146–153.
– Contexte :
- L’augmentation importante de la prévalence de l’asthme continue dans certaines zones, mais pas toutes
- Malgré les facteurs de risque individuels qui ont été identifiés, les raisons des tendances de prévalence observées sont largement inconnues.
– Objectif :
- Cette étude visait à caractériser quelles sont les tendances des facteurs de risque qui accompagnent les tendances dans la prévalence de l’asthme.
– Méthodes :
- Deux cohortes de populations d’enfants âgés de 7 à 8 ans, provenant de mêmes zones d’étude suédoises examinées par les questionnaires de l’Etude Internationale sur l’Asthme et l’Allergie de l’Enfant, ont été comparées à 10 ans d’intervalle
- En 1996 et en 2006, 3430 questionnaires (97% de participation) et 2585 questionnaires (96% de participation) ont été respectivement complétés
- Un sous-groupe d’enfants a eu des prick tests : 2148 en 1996 (88% de participation) et 1700 en 2006 (90% de participation)
- La fraction ajustée de population attribuable (FAPA) a été calculée en évaluant la prévalence et les odds ratio multivariés de chaque facteur de risque.
– Résultats :
- La prévalence de l’asthme et des sifflements était similaire en 1996 et en 2006
- La sensibilisation allergique, cependant, augmentait de 21% à 30%
- La prévalence de l’asthme parental augmentait de 17% à 24%, alors que les infections respiratoires et le tabagisme maternel diminuaient respectivement de 60% à 29% et de 32% à 16%
- La FAPA des facteurs de risque d’asthme non environnementaux augmentait de 1996 à 2006 : la sensibilisation allergique de 35% à 41%, l’asthme parental de 27% à 45%, et le sexe mâle de 20% à 25%
- Inversement, la FAPA des facteurs de risque environnementaux diminuait : les infections respiratoires de 36% à 32%, l’humidité de la maison et le tabagisme maternel de 14% et 19% respectivement, jusqu’à presque zéro en 2006.
– Conclusions et relevance clinique :
- De 1996 à 2006, les facteurs de risque non environnementaux suivants : asthme parental, sensibilisation allergique et sexe mâle avaient une importance augmentée ou constante pour l’asthme courant chez les enfants de 7 à 8 ans
- L’importance des expositions environnementales à l’humidité de la maison, aux infections respiratoires et au tabagisme maternel diminuait
- Cette contrebalance dans les facteurs de risque peut expliquer le niveau de prévalence de l’asthme courant.