Taux d’osteopontine dans les larmes chez des patients ayant des affections conjonctivales allergiques. : Eiichi Uchio1, , Noriko Matsuura1, Kazuaki Kadonosono1, Shigeaki Ohno2 and Toshimitsu Uede3(1) Department of Ophthalmology, Yokohama City University Medical Center, 4-57 Urafune-cho, Minami-ku, Yokohama 232-0024, Japan (2) Department of Ophthalmology, Hokkaido University Graduate School of Medicine, Sapporo, Japan (3) Department of Molecular Immunology, Hokkaido University Graduate School of Medicine, Sapporo, Japan dans Graefe’s Arch Clin Exp Ophthalmol (2002) 240 : 924-928
Des articles récents ont relaté l’importance de nombreuses cytokines dans les affections conjonctivales chroniques allergiques (ACCA) comme la kérato conjonctivite vernale (KCV) et la kérato-conjonctivite atopique (KCA).
L’ostéopontine (OPN) est une protéine d’adhésion de la matrice, non collagène, qui est produite par les macrophages activés. Le rôle potentiel de l’OPN lors des infiltrations monocytaires sur le site de l’inflammation est d’un grand intérêt. Les auteurs ont mesuré les taux de OPN dans les larmes par méthode ELISA, pour déterminer si le taux de cette cytokine est élevé dans les ACCA.
– Méthodes :
* Le taux d’OPN dans les larmes a été mesuré par ELISA, en analysant des échantillons provenant de patients ayant : une KCV, une KCA ou une conjonctivite allergique (CA), ainsi que chez des sujets normaux.
* Le taux d’OPN dans les larmes a été comparé à la sévérité des ACCA et au taux des IgE totales.
– Résultats :
* Le taux d’OPN dans les larmes des patients ayant une KCV est significativement plus élevé que dans la CA et chez les sujets normaux.
* Le taux d’OPN dans les larmes chez les patients avec une KCV est également significativement élevé en comparaison de ceux des patients ayant une CA ou des patients normaux.
* La sévérité clinique des ACCA est significativement corrélée aux taux d’OPN dans les larmes.
* Par contre il n’y a pas de corrélation entre les taux d’OPN dans les larmes et le taux des IgE totales.
– Conclusion : Ces résultats indiquent que l’OPN joue un rôle important dans la physiopathologie des affections allergiques oculaires sévères, et que le taux d’OPN dans les larmes pourrait refléter le statut clinique de l’allergie oculaire, qui pourrait être un exemple de remodelage tissulaire.