Les parents fument et en plus ils mentent, à qui faire confiance ?

mercredi 25 décembre 2002 par Dr Isabelle Bossé2546 visites

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Les parents fument et en plus ils mentent, à qui faire confiance ?

Les parents fument et en plus ils mentent, à qui faire confiance ?

mercredi 25 décembre 2002, par Dr Isabelle Bossé

Cette étude française réalisée chez des enfants asthmatiques a voulu faire le parallèle entre un questionnaire sur le tabagisme passif auquel était soumis des enfants et un dosage de cotinine urinaire, de façon à estimer la valeur de ce questionnaire.

Questionnaire ou évaluation objective dans l’étude de l’exposition à la fumée de tabac parmi les enfants asthmatiques et en bonne santé : l’étude française VESTA. : Callais F, Momas I, Roche D, Gauvin S, Reungoat P, Zmirou D. dans Prev Med 2003 Jan ;36(1):108-13

 Objet : la relation de l’exposition tabagique des enfants par leurs parents dans les études dépend des instruments utilisés et de la population étudiée, soulignant la nécessité d’un questionnaire validé dans ces études spécifiques. Cette étude explore la validité de l’exposition tabagique rapportée par les parents dans une étude française multicentrique sur l’asthme.

 Méthodes :
* La population étudiée était composée de 313 enfants âgés de 4 à 14 ans.
* L’exposition au tabac était évaluée à la fois par des questionnaires sur l’exposition tabagique récente et par le dosage de la cotinine urinaire.

 Résultats :
* en fonction des données rapportées par les parents , environ 1/3 des enfants était exposé au tabagisme passif dans les 2 jours précédant le dosage de la cotinine urinaire, et en moyenne 14.9 +/- 15.4 cigarettes étaient consommées chaque jour dans leur environnement.
* La moyenne de la cotinine urinaire était de 435+/- 530 nmole /mole de créatinine et croissait avec le nombre rapporté de cigarettes fumées dans la maison, mais ne différait pas entre les enfants répertoriés comme étant exposés à 1 à 10 cigarettes par jour et chez les enfants répertoriés comme non exposés.

 Conclusions : Ces résultats montrent que le questionnaire n’est pas suffisamment performant pour faire la distinction entre la non exposition et la faible exposition, mais révèle les données d’une exposition plus élevée.


Les parents sont loin de dire la vérité à propos de leur consommation tabagique, mais si la consommation est très élevée le questionnaire peut suffire à évaluer l’exposition.

Le problème reste entier dans les cas de consommation faible à modérée (1 à 10 cigarettes) car les résultats sont identiques aux enfants non exposés.

On peut penser que certains d’entre eux sont exposés malgré l’interrogatoire des parents. Et si on demandait aux principaux concernés de répondre au questionnaire ?

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