Un nouveau concept : « la toux atopique ».

vendredi 17 janvier 2003 par Dr Isabelle Bossé5216 visites

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Un nouveau concept : « la toux atopique ».

Un nouveau concept : « la toux atopique ».

vendredi 17 janvier 2003, par Dr Isabelle Bossé

Les auteurs ont défini la toux atopique, qui a, entre autres particularités de ne pas répondre aux bronchodilatateurs, et l’ont comparée dans son évolution vers l’asthme aux toux habituellement décrites comme « équivalents d’asthme ».

Comparaison entre la toux atopique et la toux équivalent d’asthme : est-ce une toux atopique ou un signe précurseur d’asthme ? : M Fujimura1, H Ogawa2, Y Nishizawa2 and K Nishi3 1 Third Department of Internal Medicine, Kanazawa University School of Medicine, Kanazawa, Japan
2 Division of Internal Medicine, Ishikawa-ken Saiseikai Kanazawa Hospital, Kanazawa, Japan
3 Division of Pulmonary Medicine, Ishikawa Prefectural Central Hospital, Kanazawa, Japan
dans Thorax 2003 ;58:14-18

 Objet :
* Les auteurs ont décrit un groupe de patients qui présentaient une toux isolée chronique résistante aux bronchodilatateurs et non productive, sur un terrain atopique, une trachéobronchite à éosinophiles, une hypersensibilité des récepteurs des voies aériennes sans hyper-réactivité bronchique, qu’ils ont dénommée « toux atopique ».
* Bien que la toux équivalent d’asthme ( dans laquelle la toux répond aux bronchodilatateurs) soit reconnue comme précurseur d’un asthme typique, on ne sait pas si la toux atopique est également un signe précurseur d’asthme.

 Méthodes :
* 28 patients avec une toux atopique ont été examinés rétrospectivement en raison d’un asthme débutant typique et comparés à 55 patients avec une toux équivalent d’asthme ( 20 non traités et 35 traités au long cours par dipropionate de béclométhasone, 218-467µg /jour).
* La moyenne de suivi rétrospectif pour les patients avec toux atopique était de 4,8 ans ( 1-11,5) et pour les équivalents d’asthme de 3,7 ans ( 1-12 ,4 ).

 Résultats :
* Un asthme caractérisé est apparu seulement chez un patient avec une toux atopique.
* Chez les patients avec toux équivalent d’asthme, un asthme typique s’est développé chez 2 des 35 patients prenant du DPB et chez 6 des 20 patients non traités ( différence 24,3%, 95 % d’IC 2.8 à 45.8, p<0.02).

 Conclusions : ces résultats suggèrent que la toux équivalent d’asthme est un précurseur d’asthme caractérisé, mais pas la toux atopique. Les traitements par corticostéroïdes inhalés peuvent prévenir l’évolution de la toux équivalent d’asthme vers un asthme typique.


La « toux atopique » semble bien être une entité à part entière, survenant chez des atopiques, résistante aux bronchodilatateurs, et n’est pas un facteur favorisant de développement d’un asthme.

Quant à la toux qualifiée d’équivalent d’asthme, elle nécessite d’être traitée par corticostéroïdes inhalés, traitement qui prévient son évolution vers un asthme typique.

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