La présence d’un animal à la maison influence t’elle la prévalence de l’asthme et de la rhinite ? : Prodanovic H, Raherison C, Vernejoux JM, Tunon De Lara JM, Taytard A. Service des Maladies Respiratoires, Hopital du Haut-Leveque, Bordeaux, France dans Rev Mal Respir 2002 Dec ;19(6):735-40
– Introduction :
* Des études épidémiologiques récentes ont montré une augmentation de la prévalence de l’asthme et des maladies allergiques.
* Parmi les facteurs étiologiques, l’environnement domestique, et en particulier, la possession d’animal domestique, pourrait jouer un rôle.
* La relation entre la sévérité de l’asthme et les animaux est toujours incertaine.
– Le but de cette étude était d’évaluer les relations entre la prévalence de l’asthme et de la rhinite chez des adolescents possesseurs d’animal domestique.
– Patients et méthodes :
* l’étude ISAAC I a étudié 3.303 adolescents ( 13-14 ans ) à Bordeaux en 1994.
* ils ont complété un questionnaire concernant l’asthme, la rhinite, l’eczéma, et leur environnement domestique.
* Quatre groupes ( asthmatiques, asthmatiques et rhinitiques, adolescents avec seulement une rhinite et un groupe contrôle sans asthme ni rhinite) ont été étudiés.
– Résultats :
* 4.6 % avaient seulement de l’asthme, 43.2 % seulement une rhinite, 10.3 % avaient asthme et rhinite, 41.7 % aucune pathologie allergique,
* 34.9 % avaient un chat et 79.4% autorisaient le chat à entrer dans la maison.
* Aucune différence n’a été trouvée entre les 4 groupes en ce qui concerne la possession d’un chat, chien, oiseau ou autre animal sans tenir compte si l’animal était à l’intérieur ou pas.
* La prévalence d’un asthme antérieur était de 45.8 % et 50.3 % pour un asthme en cours d’évolution.
* Aucune différence n’a été retrouvée dans la sévérité de l’asthme chez les possesseurs d’animaux.
– Conclusions : c’est une étude épidémiologique réalisée sur un questionnaire écrit. en outre il n’y a pas de données sur la présence d’animaux domestiques pendant la première année de vie. Toutefois, ces résultats suggèrent que les possesseurs d’animaux domestiques pris parmi les malades souffrant d’asthme et de rhinite allergiques, ne sont pas différents de ceux obtenus dans le groupe des personnes ne souffrant pas d’allergie.