Encore une interrogation sur la présence d’animaux domestiques dans la prévalence des maladies allergiques respiratoires.

lundi 27 janvier 2003 par Dr Isabelle Bossé2589 visites

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Encore une interrogation sur la présence d’animaux domestiques dans la prévalence des maladies allergiques respiratoires.

Encore une interrogation sur la présence d’animaux domestiques dans la prévalence des maladies allergiques respiratoires.

lundi 27 janvier 2003, par Dr Isabelle Bossé

De nombreuses études tentent de faire un lien entre l’environnement et la prévalence des maladies allergiques. Cette étude, un peu ancienne, a l’avantage d’être sur un grand nombre, mais l’inconvénient de ne se baser que sur les données d’un questionnaire écrit . Que peut-on en tirer comme conclusions ?

La présence d’un animal à la maison influence t’elle la prévalence de l’asthme et de la rhinite ? : Prodanovic H, Raherison C, Vernejoux JM, Tunon De Lara JM, Taytard A. Service des Maladies Respiratoires, Hopital du Haut-Leveque, Bordeaux, France dans Rev Mal Respir 2002 Dec ;19(6):735-40

 Introduction :
* Des études épidémiologiques récentes ont montré une augmentation de la prévalence de l’asthme et des maladies allergiques.
* Parmi les facteurs étiologiques, l’environnement domestique, et en particulier, la possession d’animal domestique, pourrait jouer un rôle.
* La relation entre la sévérité de l’asthme et les animaux est toujours incertaine.

 Le but de cette étude était d’évaluer les relations entre la prévalence de l’asthme et de la rhinite chez des adolescents possesseurs d’animal domestique.

 Patients et méthodes :
* l’étude ISAAC I a étudié 3.303 adolescents ( 13-14 ans ) à Bordeaux en 1994.
* ils ont complété un questionnaire concernant l’asthme, la rhinite, l’eczéma, et leur environnement domestique.
* Quatre groupes ( asthmatiques, asthmatiques et rhinitiques, adolescents avec seulement une rhinite et un groupe contrôle sans asthme ni rhinite) ont été étudiés.

 Résultats :
* 4.6 % avaient seulement de l’asthme, 43.2 % seulement une rhinite, 10.3 % avaient asthme et rhinite, 41.7 % aucune pathologie allergique,
* 34.9 % avaient un chat et 79.4% autorisaient le chat à entrer dans la maison.
* Aucune différence n’a été trouvée entre les 4 groupes en ce qui concerne la possession d’un chat, chien, oiseau ou autre animal sans tenir compte si l’animal était à l’intérieur ou pas.
* La prévalence d’un asthme antérieur était de 45.8 % et 50.3 % pour un asthme en cours d’évolution.
* Aucune différence n’a été retrouvée dans la sévérité de l’asthme chez les possesseurs d’animaux.

 Conclusions  : c’est une étude épidémiologique réalisée sur un questionnaire écrit. en outre il n’y a pas de données sur la présence d’animaux domestiques pendant la première année de vie. Toutefois, ces résultats suggèrent que les possesseurs d’animaux domestiques pris parmi les malades souffrant d’asthme et de rhinite allergiques, ne sont pas différents de ceux obtenus dans le groupe des personnes ne souffrant pas d’allergie.


Tout d’abord, les adolescents sont une population très touchée par la maladie allergique, heureusement il y a plus de rhinites que d’asthmes, mais tout de même 10 % d’entre eux souffrent à la fois d’asthme et de rhinite.

Alors la faute aux minous ??? il semble que non puisqu’aucune différence n’est notée dans les deux groupes : autant de chats chez les malades que chez les bien portants.

Autre constatation , la population féline qui peut s’approprier lits et canapés est ahurissante : 80 % et bien au delà de la pathologie allergique quelles constatations en retirer ???

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