Quatre années d’expérience clinique d’une unité dédiées aux réactions secondaires dues aux biomatériaux dentaires. : Vamnes JS, Lygre GB, Gronningsaeter AG, Gjerdet NR.
Department of Odontology, Dental Biomaterials, University of Bergen, Norway. jan.vamnes@odont.uib.no
dans Community Dent Oral Epidemiol. 2004 Apr ;32(2):150-7.
– OBJECTIFS
Nous décrivons la fonction, et les résultats, de l’unité norvégienne des réactions adverses aux biomatériaux dentaires (Norwegion National Dental Biomaterials Adverse Reaction Unit) sur 4 ans de 1993 à 1997.
– METHODES.
- Durant cette période, 296 patients ont été examinés dans cette unité localisée à l’École Dentaire de l’Université de Bergen.
- Le groupe d’âge le plus représenté était constitué des patients âgés de 40 à 49 ans, dont 70% étaient des femmes.
- L’amalgame dentaire était la principale cause de consultation dans environ 85% des cas, suivis des métaux composants les couronnes et les bridges (11%).
- Étaient aussi impliqués les appareils dentaires amovibles, les matériaux d’obturation en résine et les ciments, les matériaux endodontiques et autres tels que matériaux provisoires.
- Presque tous les patients (96%) rapportaient des symptômes généraux subjectifs tels que douleurs articulaires ou musculaires, fatigue et problèmes mnésiques.
- Les plaintes concernant la région oro-faciale (lèvres, visage, articulation temporo-mandibulaire) et les symptômes subjectifs oraux, étaient fréquentes.
– RESULTATS.
- Parmi les 172 patients qui ont subi des tests épicutanés complets à l’aide des différentes substances retrouvées dans les matériaux dentaires,
- 23% étaient positifs à l’or,
- 28% au nickel,
- 14% au cobalt,
- 9% au palladium,
- 6% au mercure et
- 8% à au moins un des composants des matériaux à base de résine.
- Les concentrations sanguine et urinaire en mercure étaient statistiquement plus élevées chez les patients portant des amalgames dentaires comparativement à ceux n’en ayant pas.
– CONCLUSIONS
- Généralement, nous n’avons pu établir de relation directe de cause à effet entre la présence de biomatériaux dentaires et la symptomatologie.
- Vingt patients étaient informés de l’intérêt du remplacement de leur matériel dentaire du fait de lésions de contact.
- Vingt autres recevaient la recommandation de remplacer leurs matériels dentaires du fait d’allergie vérifiée par les tests épicutanés.
- La nature complexe de la plupart des réactions requière une approche multidisciplinaire afin de prendre soin des patients qui sont concernés par des réactions en relation avec les matériaux dentaires, particulièrement les amalgames.