L’exposition au parasite du poisson Anisakis simplex est responsable d’hyperréactivité bronchique et de dermatite allergiques. : Natalie Nieuwenhuizen, BSc(Med)Honsa∗, Andreas L. Lopata, PhDa∗, Mohamed F. Jeebhay, MD, PhDb, De’Broski R. Herbert, PhDa, Thomas G. Robins, MDc, Frank Brombacher, PhDaCorresponding Author Informationemail address
a From the Division of Immunology, Institute of Infectious Diseases and Molecular Medicine, Faculty of Health Sciences, National Health Laboratory Service
b Occupational and Environmental Health Research Unit, School of Public Health and Family Medicine, University of Cape Town
c Department of Environmental Health Sciences, University of Michigan
dans JACI Volume 117, Issue 5, Pages 1098-1105
– Introduction :
- Plusieurs cas ont été rapportés, qui montrent que les réactions allergiques et anaphylactiques au parasite du poisson Anisakis simplex sont impliquées dans la vie de tous les jours et dans le contexte professionnel.
- D’autres recherches sont nécessaires pour préciser la prévalence et les mécanismes de la maladie.
– Objectif :
- Déterminer la prévalence de la sensibilisation à Anisakis simplex et des symptômes en relation chez des ouvriers de deux usines de préparation de poissons, en ayant recours à des souris génétiquement déficientes pour déterminer les mécanismes de l’allergie à Anisakis.
– Méthodes :
-*Une version modifiée de l’Enquête de Santé respiratoire de la Communauté Européenne a été employée pour interroger 578 ouvriers de deux usines sud-africaines de préparation de poisson.
- La sensibilisation à Anisakis, aux fruits de mer, et aux aéroallergènes communs a été déterminée par prick-tests cutanés.
- La fonction respiratoire a été mesurée par spirométrie et test de provocation à la méthacholine.
- Le taux de l’acide eicosapentaénoïque sérique a été utilisé comme index de consommation de fruits de mer.
- Les souris alpha-déficientes en récepteur IL-4 et des souris « sauvages » non déficientes génétiquement ont été testées oralement avec un extrait d’Anisakis.
- Les réactions allergiques, la pathologie pulmonaire, les anticorps, les cytokines, les protéases des mastocytes et l’histamine ont été évalués.
– Résultats :
- La prévalence de la sensibilisation à Anisakis simplex était plus élevée que la prévalence de la sensibilisation au poisson (8% contre 6%).
- La réactivité IgE spécifiques à Anisakis était associée à l’hyperréactivité bronchique et à la dermatite, et, significativement augmentée avec la consommation de poisson.
- Chez la souris, les larves contagieuses d’Anisakis (L3) ont induit une réponse remarquable de type TH2.
- Les réactions allergiques alimentaires induites par test de provocation orale à l’aide d’un extrait d’Anisakis étaient absentes chez les souris dépourvues de récepteur à l’IL-4.
– Conclusion :
- La sensibilisation à Anisakis simplex chez les ouvriers d’usine de préparation de poisson est associée aux symptômes allergiques et corrélée à des niveaux élevés de consommation de poisson.
- Les protéines d’Anisakis induisent des réactions allergiques chez les souris sensibilisées par des mécanismes médiés par l’IL-4 et l’IL-13.
– Implications cliniques :
- L’allergie à Anisakis simplex devrait être prise en compte chez les ouvriers travaillant dans des unités de préparation de poisson et souffrant de symptômes allergiques.