L’emballage des produits alimentaires industriels a des messages.
Parmi ces messages, il y a l’information sur la composition du produit.
Il y a les consommateurs, et parmi ceux-ci, les personnes atopiques (allergiques).
Il y a quelques années, des courants associatifs ont été tout bousculés par des informations venant de médecins : « Vos enfants risquent un choc anaphylactique avec la moindre goutte d’huile d’arachide » et « C’est l’huile d’arachide contenue dans les laits pour nourrissons qui ont rendu votre enfant eczémateux ».
Sans plus attendre, certains courants associatifs ont dit : « C’est scandaleux ! Les industriels nous empoisonnent ! »
Et de communiquer à tout va et dans tous les sens.
La mayonnaise a pris.
Alors, les industriels ont écrit sur les emballages, tout en fin d’étiquetage : « arachide », puis, la formulation étant un peu lourde : « traces de… arachide, protéine de lait, d’œuf »
Le temps a passé.
Le consommateur a pris des distances avec les informations excessives. Des médecins ont fait de même. Et on voit des atopiques croquer tel ou tel biscuits étiqueté « trace de… ».
Ah mais zut ont fait alors les groupuscules, aurions-nous été un peu trop vite, un peu trop fort, un peu trop légers ? Avons-nous un seul exemple de réaction à ce qui nous avait été affirmé ? Les oedèmes, les urticaires, les aggravations d’eczéma, les difficultés respiratoires, les malaises n’ont-ils pas eu lieu avec des allergènes alimentaires bien identifiés comme composants réels de la recette, avec la noisette, la noix de coco, la cacaouète, l’œuf…
Ces informations de précaution en fin d’étiquetage, nous n’en voulons plus !
Il était temps.
Il lui a fallu des années, mais la logique étant la plus forte, la représentation extrêmiste du patient a pris le chemin de la raison.
La raison reste à conquérir dans le domaine de la juste information aux cantines.