Anisakiase : Magnaval JF, Berry A, Nadrigny M.Laboratoire de parasitologie, CHU Rangueil, 31403 Toulouse. magnaval@cict.fr dans Presse Med 2002 Sep 7 ;31(28):1309-11
– INTRODUCTION. Les manifestations de l’anisakiase sont essentiellement des douleurs d’origine digestive, des nausées et des troubles du transit. Lorsqu’elle est initialement asymptomatique, elle est révélée tardivement par une complication majeure, l’occlusion iléale sur granulome à éosinophiles.
En remontant au-delà de 5 ans, la littérature internationale rapporte la notion de manifestations allergiques de cette helminthozoonose, à type d’urticaire, œdème de Quincke, bronchospasme et parfois choc anaphylactique et diarrhée.
– OBSERVATION. Un homme de 60 ans avait présenté un choc anaphylactique et une diarrhée.
Un mois avant, il se plaignait d’une asthénie persistante, de toux et de crises intermittentes de prurit.
L’hyperéosinophilie était limite et les IgE totales étaient nettement augmentées.
Rétrospectivement, l’événement initial était qualifié de « choc histaminique suite à l’ingestion de poisson tuna.
La découverte d’une positivité nette de la sérologie de l’anisakiase, pratiquée simultanément dans deux laboratoires différents, corrigeait le diagnostic.
Le patient a reçu un traitement d’albendazole (10 mg/kg/day durant 7 jours) qui apporta d’excellents résultats de la symptomatologie clinique et biologique.
– CONCLUSION. En cas de réaction allergique, majeure ou mineure, la notion d’ingestion de poisson cru doit faire prescrire une sérologie d’anisakiase. Toute sérologie positive devrait poser l’indication d’une endoscopie oeso-gastro-duodénale. Si la recherche de larves s’avère négative, nous recommandons un traitement de précaution anti-helmintique.